Un bref coup d’œil à la ruche d’abeilles révèle que les
ouvrières prennent particulièrement soin d’une abeille, beaucoup plus
grosse qu’elles. Les autres abeilles lui fournissent tout ce dont elle a
besoin, comme la nourriture, le nettoyage et la sécurité. Bien que
toute ruche contienne des dizaines de milliers d’abeilles, il n’y a
qu’une reine dont la longévité est d’une importance vitale à toute la
ruche. Elle assure la continuité de la colonie. De plus, la discipline
dans la colonie est garantie par les substances qu’elle émet.
Toute sa vie durant, la reine ne fait rien d’autre que pondre des
œufs. Elle est toujours à l’intérieur de la ruche, elle ne la quitte
jamais, et pond des œufs chaque jour à compter du début du printemps
jusqu’à la fin de l’été. Les ouvrières se chargent de tous les aspects
de son bien-être. Pendant que la reine se déplace dans la ruche, un
groupe d’ouvrières se rassemble autour d’elle, la nourrit constamment,
en la caressant avec leurs antennes et la nettoie en la léchant. En
résumé, la reine n’est pas impliquée dans tout ce qui concerne ses
propres soins, parce que son seul devoir est de pondre des œufs pour
perpétuer la ruche.La reine : une abeille plutôt différente
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| Les larves des reines abeilles sont élevées dans des cellules spéciales du couvain. |
La reine est séparée des autres abeilles dès son stade
larvaire. Les reines sont élevées dans des rayons différents ayant des
caractéristiques différentes de ceux des autres abeilles. Ce site où la
reine est élevée est composé de cellules spéciales qui pendent du rayon,
à l’envers. Puisqu’elle est plus grosse que les autres abeilles, ces
cellules sont également construites sur une plus grande échelle.44
Comme il a été souligné dans les sections précédentes, il n’y a pas
de différence entre l’œuf duquel une reine éclot et l’œuf qui produit
les ouvrières. La reine est le résultat d’une alimentation spéciale avec
de la gelée royale au cours des six jours de sa période larvaire et
elle éclot non pas en tant que femelle ouvrière ordinaire, mais en tant
qu’abeille très différente en termes d’apparence et de fonction. Les
ouvrières sont nourries de gelée royale seulement pendant trois jours,
tandis que la reine la reçoit pendant tous les six jours de son stade
larvaire.45 Les ingrédients et la quantité de gelée royale donnés à la reine sont spécialement calculés. La recherche a établi que tandis qu’il n’est donné que 3 milligrammes aux autres abeilles durant leur stade larvaire, 10 milligrammes sont donnés à la reine. Simplement à cause de cette différence dans l’alimentation, la reine et une ouvrière éclosent comme étant deux créatures distinctes ayant des caractéristiques morphologiques très différentes l’une de l’autre.46
Différences entre la reine les autres abeilles
La reine diffère des autres par sa structure générale et
son apparence. Par exemple, bien que les ouvrières soient des femelles
tout comme la reine, leurs ovaires ne sont pas développés. En d’autres
mots, toutes les abeilles ouvrières sont stériles. La tête et le thorax
de la reine sont un peu plus grands que ceux des ouvrières.
Contrairement aux abeilles ouvrières, la mandibule de la reine n’est pas
faite pour construire des cellules de cire. Aussi, les pattes
postérieures de la reine sont dépourvues des poils durs qui frangent les
corbeilles des ouvrières. Mais le plus important de tout, bien que la
reine éclose d’exactement la même sorte d’œuf que les ouvrières, elle
vit pour une période de 4 à 5 années (sauf celles qui éclosent en hiver,
lesquelles ne vivent que quelques mois), au lieu de 5 à 6 semaines.
Celles-ci ne sont que quelques-unes des différences générales entre
la reine et les ouvrières. Nous les verrons plus en détail à la page
suivante.|
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| Des œufs pondus par la reine, différents types d’abeilles éclosent dépendamment des modes de fécondation et de nutrition. |
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Les premiers jours de la reine
Après son stade larvaire, la reine traverse le stade
nymphal, tout comme les autres abeilles, et éclot en tant que reine
adulte 16 jours après la phase de l’œuf. Elle est plus grosse que les
ouvrières et légèrement plus longue que le faux-bourdon.
Pour aider à garantir la sécurité de la ruche, et en tenant compte de
toutes les circonstances pouvant survenir, les ouvrières n’élèvent pas
seulement une, mais plusieurs reines à la fois. Au cas où quelque
dommage surviendrait à la reine, une nouvelle reine commence
immédiatement à être élevée. La première chose qu’elle fait est de se
déplacer à travers les rayons jusqu’à ce qu’elle trouve une cellule sans
opercule contenant du miel. Elle mange le miel qu’elle y trouve et se
déplace rapidement vers d’autres rayons. Son objectif est de trouver et
de tuer les autres nymphes des reines potentielles. Aussitôt qu’elle
découvre une autre reine non encore éclose, elle utilise sa mâchoire
inférieure pour ouvrir la cellule dans laquelle repose la reine nymphe
et elle pique sa rivale. Alternativement, elle peut simplement laisser
l’opercule de la cellule ouvert et laisser que la reine soit détruite
par les ouvrières.Si la reine rencontre une autre reine adulte dans la ruche, elles s’attaquent mutuellement jusqu’à ce que mort s’ensuive, l’issue de la bataille est décidée lorsque l’une d’elle arrive à piquer l’autre. Ce n’est pas un événement fréquent dans la ruche parce que les reines se confrontent seulement si la reine existante est très vieille ou si elle n’a pas encore quitté la colonie pour en établir une nouvelle.47 En général, quand une nouvelle reine apparaît dans la ruche, l’ancienne reine l’a déjà quittée depuis longtemps. Le fait que la reine soit si déterminée à tuer ses rivales est très important pour le maintien de l’ordre dans la ruche, parce que l’existence d’une seule reine dans la ruche est essentielle pour l’établissement de la discipline.
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| Aussitôt que la reine sort de la cellule, la première chose qu’elle fait est de détruire les autres reines dans la ruche. Ces photos montrent les reines qui luttent jusqu’à ce que mort s’ensuive. | |
Lorsqu’elle sort de sa cellule, la nouvelle reine ne
peut pas remplacer l’ancienne reine parce qu’elle n’a pas encore
commencé à pondre des œufs. Pour ce faire, elle doit premièrement être
fécondée. Cependant, la fécondation n’a jamais lieu à l’intérieur de la
ruche. La reine quitte vite la ruche et cherche les abeilles mâles, les
faux-bourdons, qui la féconderont.48
Il y a deux circonstances où la reine quitte la ruche : son vol
nuptial et le temps de l’essaimage. A part ces deux occasions, la reine
ne quittera jamais la ruche. Avant de partir pour son vol nuptial, elle
se déplace constamment dans la ruche. Durant les 5ème et 6ème jours,
elle visite fréquemment l’entrée de la ruche. Le jour suivant, elle
effectue de courtes envolées pour connaître l’emplacement de la ruche et
se familiariser avec son environnement. Ces vols sont de courte durée
au début, mais leur durée augmente au cours des jours.49
Le vol nuptial de la reine
La reine s’envole et quitte la ruche pour être fécondée,
accompagnée d’un groupe d’ouvrières. Peu de temps après, elle quitte
son escorte d’abeilles et vole seule vers l’endroit où se trouvent les
faux-bourdons. Lorsqu’elle arrive à une certaine distance de cet
endroit, elle commence à relâcher de la phéromone qui permet aux
faux-bourdons de la localiser.
Ce voyage, connu sous le nom de vol nuptial, et grâce auquel les mâles deviennent conscients de sa présence, a lieu typiquement 10 jours après que la reine éclot de la pupe.50 Les organes reproducteurs de la reine sont composés de deux ovaires qui produisent ses œufs et d’un petit récipient au niveau de l’abdomen appelé “spermathèque”, dans laquelle le sperme du mâle est emmagasiné. Ce récipient jouera un rôle crucial dans la vie des abeilles qui composeront les futurs membres de la colonie. L’accouplement du faux-bourdon et de la reine a lieu sur l’aile. Après la fécondation, le mâle habituellement meurt et la reine retourne à la ruche.
Il a été établi que la reine effectue de trois à douze vols durant la période de fécondation et s’accouple chaque fois avec un faux-bourdon différent. Puisque le sperme d’un mâle ne suffit pas à remplir sa spermathèque, elle reçoit le sperme de plusieurs mâles.51 Après chaque fécondation, le sperme de tous les mâles est emmagasiné ensemble. La reine utilisera le sperme obtenu des vols nuptiaux pendant les 4 ou 5 années que dure sa vie.52 Il y a en moyenne 6 millions de spermatozoïdes dans la spermathèque d’une reine fécondée.53
Ce voyage, connu sous le nom de vol nuptial, et grâce auquel les mâles deviennent conscients de sa présence, a lieu typiquement 10 jours après que la reine éclot de la pupe.50 Les organes reproducteurs de la reine sont composés de deux ovaires qui produisent ses œufs et d’un petit récipient au niveau de l’abdomen appelé “spermathèque”, dans laquelle le sperme du mâle est emmagasiné. Ce récipient jouera un rôle crucial dans la vie des abeilles qui composeront les futurs membres de la colonie. L’accouplement du faux-bourdon et de la reine a lieu sur l’aile. Après la fécondation, le mâle habituellement meurt et la reine retourne à la ruche.
Il a été établi que la reine effectue de trois à douze vols durant la période de fécondation et s’accouple chaque fois avec un faux-bourdon différent. Puisque le sperme d’un mâle ne suffit pas à remplir sa spermathèque, elle reçoit le sperme de plusieurs mâles.51 Après chaque fécondation, le sperme de tous les mâles est emmagasiné ensemble. La reine utilisera le sperme obtenu des vols nuptiaux pendant les 4 ou 5 années que dure sa vie.52 Il y a en moyenne 6 millions de spermatozoïdes dans la spermathèque d’une reine fécondée.53
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| Les abeilles mâles (faux-bourdons) attendant que la reine quitte la ruche pour le vol nuptial |
Contrairement aux cellules reproductrices de plusieurs
créatures, le sperme des abeilles mâles peut être conservé pendant des
années dans le corps de la reine sans se décomposer ou perdre sa
vitalité. C’est encore un autre signe de la création parfaite du corps
de l’abeille.
Cependant, le sperme recueilli dans son corps ne produit pas lui-même la fécondation. Chaque phase de la fécondation de l’œuf est sous le contrôle de la reine. Elle règle la fécondation en déposant autant de sperme de la spermathèque qu’elle le désire.
Un million d’œufs par an
2 ou 3 jours après la fin du processus d’accouplement, la reine commence à pondre ses œufs un à la fois, dans une série de cellules spécialement préparées par les abeilles ouvrières. Elle continue ce procédé, sans arrêt, chaque année à partir du début du printemps jusqu’au milieu de l’automne et ce, jusqu’à la fin de sa vie.
Cependant, le sperme recueilli dans son corps ne produit pas lui-même la fécondation. Chaque phase de la fécondation de l’œuf est sous le contrôle de la reine. Elle règle la fécondation en déposant autant de sperme de la spermathèque qu’elle le désire.
Un million d’œufs par an
2 ou 3 jours après la fin du processus d’accouplement, la reine commence à pondre ses œufs un à la fois, dans une série de cellules spécialement préparées par les abeilles ouvrières. Elle continue ce procédé, sans arrêt, chaque année à partir du début du printemps jusqu’au milieu de l’automne et ce, jusqu’à la fin de sa vie.
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| La reine pond les œufs dans les cellules fraîchement nettoyées. |
Durant la période de ponte, une reine pond de 1.500 à 2.000 œufs par jour.54 Lorsque nécessaire, elle peut augmenter ce nombre jusqu’à 3.000.55 En se basant sur le rythme moyen de la reine, cela signifie qu’un œuf fécondé est pondu à chaque minute.
Il a été calculé qu’une seule reine peut pondre plus d’un million et demi d’œufs en l’espace d’un an.56 Etant
donné la durée de sa vie, cela signifie qu’une unique reine pondra
éventuellement des millions d’œufs. De plus, le poids total des œufs
pondus par la reine durant une journée est équivalent au poids de son
propre corps !Quand la reine est sur le point de pondre un œuf, elle met premièrement sa tête dans la cellule du rayon et l’inspecte. Quand elle s’est assurée que la cellule est vide et appropriée à ce qu’un œuf y soit pondu, elle projette son abdomen au-dessus de ladite cellule. Elle pond alors soigneusement un long œuf dans le fond de la cellule. Aussitôt que le procédé est terminé, elle se déplace en direction de la prochaine cellule vide. La reine répète ce geste au moins 1.500 fois par jour. Malgré la nature éreintante de ce processus, elle fait preuve du même soin et de la même attention chaque fois qu’elle pond un œuf.57
Comment la reine détermine le sexe des autres abeilles
Nous avons déjà mentionné que la reine peut déterminer
le sexe des autres abeilles qui n’ont pas encore nées. Elle le fait en
ouvrant et en fermant la bouche de la spermathèque, dans laquelle le
sperme est emmagasiné, qui est reliée par un petit canal à l’oviducte,
le tube à travers lequel passent les œufs provenant de l’ovaire. Quand
la reine souhaite pondre un œuf femelle, elle relâche une infime
quantité de sperme de la spermathèque dans le canal, pour féconder
l’œuf. L’œuf sera fécondé seulement si elle relâche le sperme. Si le
sperme ne sort pas de la spermathèque, l’œuf ne sera pas fécondé. Le
résultat de ce processus, totalement sous le contrôle de la reine, est
que les abeilles femelles éclosent d’œufs fécondés et les abeilles
mâles, ou faux-bourdons, de ceux non fécondés.58
Quand les scientifiques ont étudié la question à savoir comment la
reine pouvait posséder un tel système et les critères par lesquels elle
détermine le sexe, ils sont arrivés à des résultats très surprenants.
Réellement, ce sont les abeilles ouvrières qui déterminent le sexe de
l’œuf, malgré la supervision du procédé par la reine, parce que la reine
pond un œuf selon le type de cellule que les ouvrières lui ont
préparée. Si la cellule dans laquelle la reine pondra l’œuf est d’une
taille standard de 5,2 millimètres, une cellule femelle, alors la reine
effectuera la fécondation et y déposera un œuf qui éventuellement éclora
en une abeille femelle. Mais si la reine tombe sur une cellule plus
large d’un 1 millimètre, elle y pondra alors un œuf non fécondé.
Autrement dit, la reine pond autant d’œufs de faux-bourdon qu’il y a de
cellules préparées par les ouvrières pour les faux-bourdons.59Les ouvrières déterminent aussi le nombre de cellules. D’après les besoins de la ruche, elles décident combien de cellules d’ouvrières et de cellules de mâles devraient être construites et quel sera l’espace réservé pour le miel ou le pollen.60
Si, comme nous l’avons vu, les ouvrières décident du nombre de cellules en fonction des besoins de la ruche, préparent les dimensions de ces cellules suivant ce nombre et, conséquemment, dirigent les actions de reine, certaines questions viennent à l’esprit : est-il possible pour un insecte de faire des calculs détaillés et de décider la taille de la cellule de façon autonome ? Ou est-il possible pour n’importe quel insecte de diriger les actions d’un autre ? Evidemment pas ! Les abeilles ont de très petits cerveaux et manquent totalement des attributs tels la pensée, le jugement ou le calcul. Cela étant le cas, il semble qu’il y ait une autre puissance qui contrôle le comportement des abeilles. L’explication pour la direction de la reine par les abeilles ouvrières est que les deux créatures agissent sous l’inspiration d’Allah, Qui enseigne aux deux groupes d’insectes comment se comporter.
Arrêtons-nous maintenant pour un moment et considérons que tous les détails que nous avons examinés jusqu’à présent démontrent le comportement extrêmement conscient, un ordre social parfait dans les vies des abeilles et l’existence de caractéristiques et de structures totalement compatibles à exécuter cet ordre.
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Ces diagrammes illustrent comment les phéromones
émis par la reine sont reçues par les ouvrières messagères et
distribuées aux autres ouvrières. Elles disséminent la phéromone en se
touchant l’une l’autre et provoquent une translocation interne de la
phéromone.
1 – La reine, avec les abeilles ouvrières qui attendent autour d’elle de recevoir les phéromones qu’elle émetPhéromones de la reine Phéromones de la reine Phéromones de la reine 2 – Une abeille ouvrière ayant la phéromone de la reine sur elle 3 – Les abeilles ouvrières distribuant la phéromone en se touchant l’une l’autre 4 – La phéromone de la reine sera bientôt transloquée intérieurement dans les corps des abeilles ouvrières |
Evidemment, aucune abeille ne peut elle-même identifier
les variations millimétriques dans les dimensions des cellules, ni
décider en conséquence du sexe de l’œuf. Nous devons donc nous demander
ce qui suit : Qui détermine le nombre d’ouvrières et de mâles dont la
ruche a besoin et quand une nouvelle reine sera nécessaire ? Est-ce que
l’intelligence et la conscience des abeilles qui construisent les rayons
établissent cet ordre ? Ou prenons par exemple la reine, un insecte
d’une longueur de seulement quelques centimètres et ayant un cerveau
consistant en des connexions nerveuses très rudimentaires. Avec son
intelligence limitée, comment une telle créature peut-elle possiblement
comprendre le but derrière les cellules de rayon construites et pondre
l’œuf approprié dans chacune sans qu’il n’y ait jamais de confusion ?
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| The queen substance’s formula (Thomas A. Sebeok, Animal Communication, p. 222) |
Ce qui ressort à la suite de ceci est l’existence d’une
parfaite supervision d’abeilles. Pourtant, ce contrôle n’est pas exercé
par la reine ou par les quelques autres abeilles sur des dizaines de
milliers d’ouvrières. C’est en fait l’inspiration d’Allah. Comme toutes
les autres espèces, les abeilles se comportent conformément à
l’inspiration d’Allah et maintiennent un ordre parfait que nous avons
pris en considération jusqu’ici. Allah a créé leurs systèmes physiques
pour qu’ils soient idéalement appropriés aux vies qu’elles mèneront. Il
est le Créateur de tout :
Celui Qui crée est-il semblable à celui qui ne crée rien ? Ne vous souvenez-vous pas ? (Sourate an-Nahl, 17)Il est le Créateur des cieux et de la terre à partir du néant ! Lorsqu’il décide une chose, Il dit seulement “Sois !” et elle est aussitôt. (Sourate al-Baqarah, 117)
L’autorité de la sécrétion de la reine
Dans des conditions normales, les abeilles ouvrières ne
construisent aucune cellule pour les reines. La présence de la reine
dans la ruche l’empêche. Cette situation change seulement dans des
circonstances exceptionnelles. Pour comprendre les conditions dans
lesquelles les ouvrières commenceront à préparer une nouvelle cellule
royale quand une reine est déjà présente, nous devons examiner la
sécrétion émise par la reine.
Toutes les abeilles ouvrières dans la ruche sont des femelles
pourtant, au contraire de la reine, elles sont incapables de pondre des
œufs car leurs organes reproducteurs ne sont pas développés. Ceci a été
un motif intéressant de spéculation chez les scientifiques pendant
plusieurs années. Nous avons déjà vu comment les larves femelles
éclosent soit comme reines, soit comme ouvrières, à cause de la gelée
royale avec laquelle elles sont nourries durant le stade larvaire. En
fait, les ouvrières ont aussi des organes reproducteurs lorsqu’elles
sont à peine écloses. Pourtant, ceux-ci ne se développent jamais et
elles ne deviennent pas aptes à la ponte d’œufs. Les scientifiques ont
fait des recherches pour en connaître les motifs et ils ont
éventuellement trouvé la réponse qu’ils cherchaient.La réponse repose sur un agent chimique sécrété par la reine, lequel agent chimique informe non seulement les autres abeilles qu’elle, la reine, est vivante et se porte bien, mais stérilise aussi toutes les autres femelles de la colonie. Cet agent chimique provenant des glandes mandibulaires de la reine permet aussi aux membres de la colonie de se reconnaître l’un l’autre.61 La formule de cet agent chimique est :
Un autre effet de ce signal sur les abeilles est que ce dernier les empêche de construire une autre cellule royale aussi longtemps que la substance est présente dans la ruche.
Cette substance garantit aussi la discipline dans la ruche. Par conséquent, il faut que la reine en produise constamment une quantité suffisante pour que la ruche soit en mesure d’effectuer ses fonctions quotidiennes. Cet agent chimique relâché par la reine doit atteindre toutes les abeilles de la ruche et la quantité de la substance de la reine nécessaire à chaque ouvrière a été établie comme étant une moyenne de 0,1µg par jour.62 C’est la reine qui maintient l’ordre dans la ruche, bien qu’il lui soit évidemment impossible de porter un intérêt personnel à chacune de ses dizaines de milliers d’abeilles membres.
La substance de la reine est constamment propagée dans la ruche par jusqu’à une douzaine d’abeilles qui sont toujours autour d’elle et qui prennent soin d’elle. Celles-ci lèchent l’agent chimique du corps de la reine et le transmettent aux autres abeilles durant le transfert de la nourriture, lequel se produit par la bouche. Durant ce procédé, l’odeur dégagée par la reine est rapidement transmise à tous les autres membres de la colonie. Cela signifie que tous les membres de la colonie partagent une odeur commune, les distinguant des membres des autres colonies.
Toute diminution de cette sécrétion met les ouvrières à l’action, parce qu’elles la prennent comme un signal que leur reine est devenue vieille ou que leur colonie est devenue excessivement grande. Dans les deux cas, les ouvrières doivent prendre un certain nombre de mesures.63
Quand la reine vieillit
Au fur et à mesure que la reine vieillit, sa force
décline et les conséquences commencent à se faire sentir dans la ruche.
Par exemple, le rythme de sa ponte des œufs diminue et, le plus
important de tout, il y a une baisse dans la quantité de substance
qu’elle sécrète. Comme nous l’avons vu, l’odeur de cette substance
empêche les ouvrières d’élever une autre reine, alors de telles
indications sont un signe pour les abeilles ouvrières. Au fur et à
mesure que ce niveau diminue, les ouvrières commencent immédiatement à
construire de nouvelles cellules royales et se préparent à élever de
nouvelles reines.
Dans des circonstances normales, il est hors de question pour cette
colonie d’abeilles de se retrouver sans une reine. Cela est dû au fait
que lorsque les circonstances changent soudainement et que la colonie se
retrouve à faire face au danger de ne plus avoir de reine, les abeilles
ouvrières commencent immédiatement à nourrir certaines des larves
existantes avec de la gelée royale.64Il existe ici un autre point important. Comme nous l’avons déjà souligné, les cellules pour ces larves destinées aux reines sont généralement plus larges que les autres. Dans des conditions d’urgence, il n’y a aucune possibilité que des larves à être élevées comme reines soient transférées dans des cellules royales plus larges. Leurs cellules sont de la taille standard de celle de l’ouvrière, ce qui pourrait poser un problème pour les reines en développement. Pourtant, pour les abeilles, cela ne présente pas de difficulté.
Dans une tel cas d’urgence, les ouvrières commencent à défaire les parois des cellules autour de celles des larves qui sont élevées comme reines. Leur objectif est d’élargir les cellules normales et d’en faire des cellules royales. Plusieurs cellules d’ouvrières sont défaites pour obtenir une seule cellule royale. Evidemment, les larves de l’ouvrière à l’intérieur de celles-ci meurent.65
Pourtant, cette perte est insignifiante pour la ruche. Les ouvrières le font pour assurer la survie de la totalité de leur colonie. Elles préfèrent la survie de quelques candidates au titre de reine à celles de plusieurs ouvrières. Suite à ladite préparation des cellules royales, les nouvelles reines potentielles sont nourries avec de la gelée royale.
Peu de temps après, la première des reines spécialement élevées éclot de sa cellule et commencent à éliminer ses rivales.
A partir du moment où elle éclot de sa cellule jusqu’à ce qu’elle quitte la ruche, la reine est totalement consciente de ce qu’elle doit faire. Il n’y a qu’une explication possible pour son comportement conscient et orienté vers un but et la façon dont elle est complètement équipée de tout ce dont elle a besoin pour atteindre cette fin. Les abeilles possèdent une conscience inspirée en elles par Allah et ont ce comportement grâce à Sa Volonté.
Abeilles mâles
Les mâles, ou faux-bourdons, sont la seule exception
dans les colonies d’abeilles où tout autre individu a un certain nombre
de responsabilités. Les abeilles mâles ne contribuent aucunement à la
défense de la ruche, ni au nettoyage ni à la récolte de nourriture. Leur
seule fonction est de féconder la reine.66 Puisque
les faux-bourdons ne possèdent quasi aucune des caractéristiques que
l’on retrouve dans les autres abeilles, excepté pour leurs organes
reproducteurs, ils ne sont pas capables de servir à d’autres fins que
celle de féconder la reine.
Il existe des différences très distinctes entre les abeilles mâles et femelles. Quelques-unes d’entre elles sont énumérées ci-dessous :-
Les abeilles femelles ont des corbeilles à pollen, tandis que les mâles n’en ont pas.Il existe des différences très distinctes entre les abeilles mâles et femelles. Quelques-unes d’entre elles sont énumérées ci-dessous :-
Les femelles ont des aiguillons, lesquels sont absents chez les mâles.
Les femelles ont des poussoirs qui les aident à récolter le pollen sur leurs pieds et des poils sur leurs abdomens, ce que les mâles n’ont pas.
Les abeilles femelles ont des glandes cirières ; les mâles n’en ont pas.
Les abeilles femelles construisent les rayons, tandis que les mâles en sont incapables.- -
Les femelles peuvent exécuter la “danse de l’abeille” mais les mâles ne le peuvent pas.
Contrairement aux mâles, les femelles sont capables de récolter la nourriture.
Les abeilles femelles prennent soin des petits, contrairement aux mâles.
En hiver, on ne peut trouver que des abeilles femelles dans la ruche parce que les mâles sont soit expulsés hors de la ruche ou soit tués avant l’arrivée de l’hiver. Cependant, à l’approche du printemps, les abeilles ouvrières commencent à construire des cellules pour les œufs des mâles. La reine pond alors des œufs dans ces cellules qui généreront des faux-bourdons. Les mâles éclosent de ces cellules au début du mois de mai.67
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La population de la ruche diminue légèrement en hiver, mais commence à augmenter de nouveau avant le printemps puisque de nouvelles ouvrières sont élevées. Cette augmentation de la population continue jusqu’à l’essaimage. (James et Carol Gould, The Honey Bee, p. 27). |
Ces mois sont généralement ceux pendant lesquels la
vieille reine quitte la ruche pour établir une nouvelle colonie et les
nouvelles reines sont élevées dans la ruche. Durant cette période, la
nouvelle reine doit entreprendre des vols nuptiaux pour être en mesure
de pondre des œufs, une des raisons pour laquelle les ouvrières élèvent
les abeilles mâles.
Malgré le manque d’aptitudes des abeilles mâles, les ouvrières
prennent grand soin d’eux jusqu’à ce qu’ils fécondent la reine. Cinq ou
six ouvrières doivent travailler sans arrêt pour nourrir un seul des 400
à 500 faux-bourdons de la ruche. En d’autres mots, environ 2.000 à
3.000 abeilles ouvrières ne font que prendre soin des faux-bourdons pour
une période de temps déterminée.Pas plus de 10 mâles sont nécessaires à la fécondation de la reine. Néanmoins, une communauté d’abeilles élève des centaines de faux-bourdons. Malgré tout le travail qui doit être fait dans la ruche, les ouvrières passent une grande partie de leur temps à prendre soin des mâles. Cette tâche est très importante parce que la reine doit trouver des mâles lorsqu’elle part pour son vol nuptial. En tenant compte que les abeilles ont des ennemis tels les libellules et que les faux-bourdons n’ont pas d’aiguillon ou de venin pour se défendre, on peut clairement comprendre l’importance de les élever en grand nombre.
Malgré qu’ils ne servent à aucun autre but, le fait que les faux-bourdons reçoivent une énorme quantité de soins de la part des ouvrières pendant une période spécifique est une précaution importante prise pour la sécurité de toute la ruche. Evidemment, il y a un but spécial derrière tout cela, celui d’assurer la continuité de la ruche en évitant tout risque mettant en péril la fécondation de la reine. Par conséquent, une question se pose : comment les abeilles prennent-elles une décision si importante ? Se rassemblent-elles pour établir cette stratégie ? Ou ont-elles, par hasard, découvert que c’était une bonne stratégie et ont compris, d’une manière ou d’une autre, que c’était nécessaire et ont décidé de poursuivre de cette façon ?
Evidemment, les abeilles ne peuvent faire aucune de ces choses et ne peuvent pas non plus prendre des décisions de leur propre chef. Elles n’ont pas de mécanismes de prise de décision, ni non plus de conscience avec laquelle préparer une stratégie et la mettre en œuvre. Comme tous les autres êtres vivants sur la terre, elles sont complètement soumises à Allah.
Si le nombre de mâles était limité, alors plusieurs problèmes surviendraient durant le processus de fécondation. Par exemple, certains d’entre eux pourraient ne pas trouver la reine, ou encore être la proie de leurs nombreux prédateurs. Ceci pourrait faire en sorte que la spermathèque de la reine ne soit pas suffisamment remplie et, par conséquent, causer la production d’un nombre insuffisant d’abeilles dans la ruche. En réalité, ceci ne se produit jamais. Il y a un nombre suffisant de mâles dans chaque ruche. Les ouvrières se conforment à l’inspiration d’Allah et prennent soin des faux-bourdons, qui errent autour de la ruche jusqu’à la fin de la période de fécondation et ils ne travaillent pas.
Les caractéristiques spéciales du faux-bourdon, la fécondation et ce qui s’ensuit
Les abeilles mâles quittent la ruche et commencent à
chercher la reine environ deux semaines après avoir éclos de leurs
cellules. Durant la période d’accouplement des mâles, une nouvelle
fonction de la substance donnée par la reine apparaît : grâce à
celle-ci, les mâles peuvent localiser la reine durant son vol nuptial.
Comme pour compenser, les corps des mâles possèdent un certain nombre
de caractéristiques anatomiques supérieures à celles des ouvrières de
la ruche et de la reine. Par exemple, les yeux composés des
faux-bourdons possèdent un plus grand nombre de facettes (de 8.000 à
10.000) que ceux des femelles. Il y a environ 2.600 pores olfactives sur
les antennes des mâles.68 Leurs ailes sont aussi plus puissantes que celles des ouvrières.Un examen attentif montre que les mâles, dont les caractéristiques sont très différentes de celles des femelles, sont créés pour un but spécifique, c’est-à-dire pour localiser la reine sans grande difficulté. Les mâles doivent être capables de voler à une certaine altitude pour de longues périodes pendant qu’ils cherchent la reine et être capables de localiser de très loin sa fragrance. Par conséquent, les mâles possèdent ces attributs, qui sont très différents de ceux des autres abeilles de la ruche.
Le fait que chaque être vivant possède les caractéristiques qui lui sont nécessaires est seulement une des indications de l’ordre parfait de l’univers. Un tel ordre n’a pas pu se créer par hasard. C’est Allah Qui crée tous les êtres vivants, avec les caractéristiques qui lui sont essentielles. Cet ordre qui prévaut à travers l’univers en entier est seulement une des preuves du talent créatif illimité d’Allah.
La fin inéluctable des abeilles mâles
La reine et le mâle se rencontrent généralement à des
altitudes élevées. Les mâles sont incapables d’approcher la reine à une
altitude inférieure à 4,5 mètres. Durant l’accouplement, une partie des
organes reproducteurs des mâles, y compris le sac de sperme, se rompt et
aussitôt que la fécondation est terminée, le mâle meurt.69 Les
autres mâles qui ont échoué leur tentative de féconder la reine n’ont
pas non plus beaucoup de temps à vivre. Les mâles ne vivent qu’au
printemps et au début de l’été, après quoi, ils sont tués par les
ouvrières. Une fois que le vol nuptial est terminé et que les niveaux de
nectar dans les fleurs commencent à diminuer avec la chaleur de l’été,
le comportement des ouvrières envers les mâles change complètement. Bien
que les ouvrières prennent soin des mâles très attentivement durant la
période de fécondation, une fois que cette période est terminée, elles
commencent à arracher les ailes des faux-bourdons et les attaquent. Si
les mâles essaient de manger quelque chose, les ouvrières les saisissent
dans leurs puissantes bouches et les traînent par leurs antennes ou
leurs pattes jusqu’à l’entrée de la ruche et les jettent dehors.
Expulsés de cette façon, les mâles meurent vite de faim puisqu’ils
n’ont pas l’aptitude de se trouver de la nourriture. Par conséquent, ils
font de grands efforts pour rentrer dans la ruche. Mais ils font alors
face aux morsures et aux aiguillons venimeux des ouvrières. Bien que les
faux-bourdons soient plus gros que les ouvrières, ils sont incapables
de résister à cette attaque.70 Après
l’expulsion des mâles de la ruche, les femelles, les ouvrières et la
reine, restent longtemps seules dans la ruche, jusqu’au printemps
suivant.Maintenant, examinons la situation des abeilles mâles à la lumière des affirmations des évolutionnistes. Comme nous l’avons tout juste décrit, les mâles meurent très peu de temps après l’accouplement. C’est une forme de comportement que les évolutionnistes ne peuvent pas expliquer. La façon dont le faux-bourdon risque la mort et s’engage dans le vol nuptial pour le bénéfice de la ruche est un comportement totalement en désaccord avec le concept de la “lutte pour la survie”. Si les mécanismes que l’évolution affirme exister dans la nature étaient réellement ainsi, alors les mâles devraient depuis longtemps avoir subi un procédé d’évolution plus en leur faveur. Pourtant, pendant des millions d’années, les abeilles mâles se sont lancées dans des vols nuptiaux qui ont conduit à leur mort.
En résumé, il est impossible d’expliquer cet exemple d’esprit de sacrifice chez les abeilles en se servant des affirmations de la théorie de l’évolution. Il n’y a qu’une seule explication pour qu’un être vivant ne tienne aucun compte de sa propre sécurité et garantisse la sécurité et le bien-être des autres membres non encore nés de son propre groupe : l’ordre établi dans la ruche d’abeilles a été mis en place par un Créateur possédant un intellect très supérieur, un Qui a donné de très différentes tâches à chaque abeille à l’intérieur de la ruche. Les abeilles vivant dans toute ruche se comportent conformément aux tâches qui leur ont été confiées et sacrifient leur propre vie si cela devient nécessaire pour le bien-être de la ruche. La chose importante est la continuité de l’ordre du groupe et le sacrifice de soi nécessaire pour cela ne se produit pas par la simple volonté des abeilles, qui sont dépourvues de jugement conscient, mais à travers la volonté de Celui Qui les gouverne. En d’autres mots, les faux-bourdons s’embarquent dans leur vol nuptial en obédience au commandement d’Allah Qui les a créés et assurent la continuité de l’existence de la ruche au coût de leur propre vie.
Planification démographique de la ruche
Grâce à l’organisation spéciale à l’intérieur de la
ruche, les milliers d’abeilles femelles qui y vivent se tiennent
occupées tout au long de l’hiver en travaillant à l’intérieur et à
l’extérieur de la ruche, au lieu de s’occuper des faux-bourdons qui ne
sont d’aucune utilité. Il est essentiel que la ruche survive à l’hiver.
Un plus grand nombre d’abeilles signifierait la nécessité d’un plus
grand stock de nourriture et d’une plus grande production de rayons de
miel. Par conséquent, un plus grand effort communal devrait être
déployé. De plus, les faux-bourdons sont plus gros que les femelles et
prendre soin d’eux signifie encore plus de travail.
Lorsque nécessaire, si leurs stocks de nourriture sont insuffisants,
les abeilles ne s’arrêtent pas à tuer tous les mâles. Elles détruisent
aussi les œufs et les larves pour réduire le nombre d’individus dans la
colonie.|
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En effectuant leur planification démographique dans la
ruche, elles peuvent graduellement, et de façon contrôlée, éliminer les
nouveaux individus au stade larvaire et nymphal. Il a été observé que
cette méthode réduit la population d’un cinquième.71
Cet exposé a démontré jusqu’ici qu’il existe un contrôle et un ordre
parfait dans la vie des abeilles. Cet ordre dans la ruche, capable de
satisfaire à tous les besoins des abeilles, est un signe qu’elles ont
été créées par Allah. Allah crée tous les êtres vivants avec la plus
grande sagesse. Le devoir des gens intelligents est de tenir compte de
ces créatures vivantes et d’en tirer les évidentes conclusions.
44. Thomas A.Sebeok, Animal Communication, Indiana Unv. Press, Londres, p. 437
45. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, p. 106
46. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology vol. II, p. 212
47. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 48
48. Edward O.Wilson, The Insect Societies, Harvard Unv. Press, Cambridge, Massachussetts, 1972
49. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 49
50. Thomas A. Sebeok, Animal Communication, p. 218
51. Edward O.Wilson, The Insect Societies, p. 98.
52. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 56
53. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 32
54. Encyclopedia Americana, 1993, p. 440
55. New Encyclopedia of Science, Orbis Publishing, 1985, vol.2, p. 218
56. Ibid., p. 217
57. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 47
58. Karl von Frisch, Arilarin Hayati, p. 55, 56
59. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 57
60. Moddy Science Classics, Moody Video, City of the Bees, Chicago, EU, 1998
61. The New Encyclopedia Britannica, Sensory Reception, vol 27, p. 134
62. Edward O.Wilson, The Insect Societies, p. 96
63. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 140
64. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 40
65. Ibid., p. 47
66. Hayvanlar Ansiklopedisi-Bocekler, C. B. P. C. Publishing Ltd./Phoesbus Publishing Company, Istanbul, 1979, p. 97
67. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 64
68. Compton’s Pictured Encyclopedia , vol. 2, p. 108
69. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology vol. II, p. 679
70. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 65
71. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, p. 108
45. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, p. 106
46. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology vol. II, p. 212
47. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 48
48. Edward O.Wilson, The Insect Societies, Harvard Unv. Press, Cambridge, Massachussetts, 1972
49. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 49
50. Thomas A. Sebeok, Animal Communication, p. 218
51. Edward O.Wilson, The Insect Societies, p. 98.
52. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 56
53. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 32
54. Encyclopedia Americana, 1993, p. 440
55. New Encyclopedia of Science, Orbis Publishing, 1985, vol.2, p. 218
56. Ibid., p. 217
57. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 47
58. Karl von Frisch, Arilarin Hayati, p. 55, 56
59. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 57
60. Moddy Science Classics, Moody Video, City of the Bees, Chicago, EU, 1998
61. The New Encyclopedia Britannica, Sensory Reception, vol 27, p. 134
62. Edward O.Wilson, The Insect Societies, p. 96
63. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 140
64. Murray Hoyt, The World of Bees, p. 40
65. Ibid., p. 47
66. Hayvanlar Ansiklopedisi-Bocekler, C. B. P. C. Publishing Ltd./Phoesbus Publishing Company, Istanbul, 1979, p. 97
67. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 64
68. Compton’s Pictured Encyclopedia , vol. 2, p. 108
69. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology vol. II, p. 679
70. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, p. 65
71. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, p. 108
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