Et dans votre propre création, et dans ce qu’Il
dissémine comme animaux, il y a des signes pour des gens qui croient
avec certitude. (Sourate al-Jathiya, 4)
Les abeilles constituent un certain nombre de familles, avec quelques
20.000 espèces. Elles possèdent la plus étonnante connaissance
d’ingénierie et d’architecture du règne animal, elles se distinguent de
plusieurs autres créatures sur le plan de leur vie sociale et stupéfient
les scientifiques qui étudient leurs moyens de communication.
Les abeilles dont nous traitons dans ce site possèdent des propriétés
assez différentes de celles des autres espèces d’insectes. Elles vivent
en colonies, en construisant leurs nids dans des troncs d’arbre ou
d’autres espaces clos similaires. Une colonie d’abeilles est composée
d’une reine, de quelques centaines de mâles et de 10.000 à 80.000
ouvrières. De ces trois genres d’abeilles à l’aspect très différent,
deux sont des femelles, à savoir la reine et les ouvrières.
Il y a une reine pour chaque colonie et sa taille est beaucoup plus
grande que celle des autres abeilles. Sa principale tâche est de pondre
des œufs. La reproduction peut avoir lieu seulement à travers la reine
et aucune autre femelle n’est capable de s’accoupler avec les
faux-bourdons. En plus de pondre des œufs, la reine sécrète aussi des
substances communicatives importantes qui maintiennent l’unité de la
colonie et le bon fonctionnement de différents systèmes à l’intérieur de
celle-ci.
Les faux-bourdons sont plus gros que les femelles ouvrières, mais ils
n’ont pas d’aiguillon et d’organes nécessaires à récolter leur propre
nourriture. Leur unique fonction est de féconder la reine. Les abeilles
ouvrières exécutent toutes les autres tâches que vous pouvez imaginer, y
compris faire les rayons de cire de la ruche, récolter la nourriture,
produire la gelée royale, régulariser la température dans la ruche, la
nettoyer des débris et la défendre.
Il y a un ordre pour chaque phase de la vie de la ruche. Chaque
tâche, du soin des larves jusqu’à la satisfaction des besoins généraux
du nid, est parfaitement exécutée. Cela pourra être plus clairement
compris lorsque nous détaillerons les soins et le comportement altruiste
dont font preuve les autres abeilles face à leurs petits.
COMMENT LES ABEILLES PRENNENT SOIN DE LEURS PETITS
Les petits de certaines créatures exigent plus de soins
que ceux des autres. En particulier, les créatures qui atteignent l’âge
adulte à travers différents stades tels l’œuf, la larve et la pupe d’une
mite ou d’un papillon, exigent une différente forme de soins à chaque
phase.
Les abeilles passent elles aussi à travers plusieurs stades de
croissance. Les jeunes abeilles atteignent l’âge adulte en complétant
leurs stades larvaires et nymphaux. Durant toute cette période, qui
commence avec la ponte des œufs par la reine, les abeilles prennent
grand soin de leurs petits en voie de développement.
Dans la ruche, toute la responsabilité de s’occuper des larves
retombe sur les abeilles ouvrières, lesquelles préparent des cellules
d’incubation dans une zone spécialement réservée dans les rayons où la
reine peut pondre ses œufs. La reine s’y rend et, après avoir contrôlé
la propreté et la convenance de chaque cellule, y dépose un œuf et passe
d’une cellule à une autre.
Une fois que les conditions essentielles au développement des œufs
ont été remplies, beaucoup d’autres facteurs doivent être organisés, y
compris satisfaire les besoins de nourriture des larves qui y écloront,
stabiliser la température de la cellule et effectuer des inspections
périodiques des cellules. Les abeilles ouvrières prennent grand soin de
la larve et emploient des méthodes complexes pour le faire.
Soins spéciaux des larves par les abeilles ouvrières
Après une période d’environ trois jours, les œufs que la
reine a placés dans les cellules avec une très grande sensitivité
éclosent et des larves blanches, semblables à des asticots, émergent.
1Ces larves n’ont pas des yeux, d’ailes ou de jambes. Elles ne ressemblent aucunement aux abeilles.
Les abeilles ouvrières nourrissent les larves nouvellement écloses
avec grand soin et altruisme. En fait, il a été établi que les abeilles
ouvrières visiteront chacune des larves environ 10.000 fois durant la
période de leur croissance.
2 Pendant
les premiers trois jours après leur éclosion, les larves sont nourries
avec de la gelée royale. Durant cette phase larvaire, les jeunes
abeilles sont constamment nourries et subissent le développement
corporel plus important. Suite à leur alimentation régulière pendant
cette phase, le poids des larves augmente à peu près de 1.500 fois en
seulement six jours.
3
Dans la ruche, il y a des milliers de larves, et autant d’abeilles
ouvrières qui veillent sur elles. Ces abeilles nourricières sont
constamment en mouvement et surveillent aisément les œufs et les larves.
Bien que les besoins de nourriture de ces milliers de larves changent
de jour en jour, il n’y a jamais de confusion. Les abeilles ouvrières ne
sont jamais désorientées à propos de détails comme l’âge des larves ou
les besoins nutritionnels de chacune.
Cela est stupéfiant parce que dans la ruche, il y a un très grand
nombre de larves de différentes tailles et des œufs pondus par la reine à
différents moments. Les ouvrières adoptent un programme de nutrition
pour les jeunes abeilles durant la phase larvaire qui se base sur le
nombre de jours dont elles disposent. Néanmoins, les abeilles
nourricières n’éprouvent aucun problème à alimenter les larves.
Les larves à l’intérieur de la ruche continuent de croître dans des
rayons spécialement préparés et, le septième jour, un phénomène
surprenant se produit. Chaque larve cesse de manger et les abeilles
ouvrières bouchent l’entrée de sa cellule avec un opercule légèrement
bombé.
4 A ce point, la larve s’y emprisonne en s’enveloppant d’un cocon de papier fait d’une substance qu’elle sécrète elle-même.
5
Les larves d’abeille passent ainsi à leur stade nymphal. Avant
d’examiner davantage les détails, un point particulier, à savoir la
nature de la substance avec laquelle elles tissent leur cocon, produite
par deux glandes séricigènes situées sur la tête des larves, demande une
attention spéciale.
Une des caractéristiques de cette substance est, qu’après être entrée
en contact avec l’air, elle durcit très rapidement. La protéine qu’elle
contient, connue sous le nom de fibroïne, est un puissant bactéricide
et prévient l’infection. Les scientifiques qui étudient les abeilles
estiment que les cocons qu’elles tissent protègent les nymphes contre
les germes.
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 |
 |
Les larves d’abeille, ressemblant à des asticots, éclosent trois jours après que la reine a pondu ses œufs.
Dans un délai de 6 jours, les larves d’abeille augmentent le
poids de leurs corps de 1.500 fois et sont à peine capables de s’ajuster
à leurs cellules. (A gauche)
Ensuite, la croissance s’arrête et le stade nymphal débute. (A droite) |
Le matériau utilisé pour le tissage du cocon consiste en
une combinaison de différentes substances chimiques, dans des
proportions spécifiques :
1. La protéine élastique, fibroïne, qui constitue 53,67%, est un composé
de glycol (66,5%), d’alanine (21%), de leucine (1,5%), d’arginine (1%)
et de tyrosine (10%).
2. La séricine, une protéine ressemblant à la gélatine, est composée de
29% de sérine, 46% d’alanine et 25% de leucine, et constitue 20,36%.
3. D’autres protéines constituent un autre 24,43%.
4. 1,39% est de la cire.
5. Le gras et la résine constituent 0,10%.
6. Un matériau colorant ajoute un élément trace, à 0,05%.
6
 |
|
A gauche, la structure anatomique des larves
dont les soins sont confiés aux autres abeilles. Il est absolument
impossible pour une telle créature, qui ressemble à un morceau de chair
sans yeux, de prendre ses propres décisions et de produire les
substances chimiques nécessaires à son développement.
|
La formule pour ce fil avec lequel les larves filent
leurs cocons est produite exactement de la même façon par chaque
abeille. Pendant des millions d’années, les larves d’abeilles ont tissé
leurs cocons en utilisant un fil ayant cette formule précise. De plus,
les larves d’abeilles produisent cette complexe substance seulement
lorsqu’elles en ont besoin, juste avant leur stade nymphal. En tenant
compte de ces faits, un certain nombre de questions se présentent. Par
exemple, comment cette substance est-elle soudainement produite dans le
corps de la larve ? Une larve peut-elle, sans yeux, ailes ou pattes,
sans n’avoir jamais vu le monde et sans connaissance du genre de vie
qu’elle mènera, décider de façon autonome de produire une telle
substance ? La larve a-t-elle trouvé la formule de la substance chimique
protective d’elle-même ? A-t-elle réussi à la produire d’elle-même ?
Qui a placé des agents chimiques nécessaires dans le corps de la larve ?
Il est évidemment impossible pour la larve, qui est même incapable de
remuer de façon autonome, dont les soins sont prodigués par d’autres
adultes, qui est incapable de voir ou d’entendre et qui possède
seulement les fonctions de base les plus vitales, de former d’elle-même
le fil utilisé dans le cocon. Même affirmer qu’une telle aptitude est
possible voudrait dire s’éloigner de la science et de la raison, parce
qu’une telle affirmation équivaudrait à accepter qu’une larve d’abeille
posséderait l’information dont elle aurait besoin pour fabriquer la
formule chimique et qu’elle serait capable de faire des calculs
mathématiques. Cela serait une fantaisie très peu scientifique.
Cependant, il faut souligner ici un point important. Même si la
créature en question possédait vraiment ce savoir conscient, cela ne
changerait rien, parce qu’il est hors de question qu’un être vivant
développe, de manière autonome, un système qui n’existe pas déjà dans
son corps. Les êtres humains, par exemple, sont les seuls êtres vivants
dans la nature qui possèdent logique et raison. Toutefois, malgré cela,
il est impossible pour les humains de développer des systèmes à
l’intérieur de leurs propres corps pour permettre la production ne
serait-ce que d’une formule chimique très simple. Cela étant, il serait
illogique et irrationnel de soutenir qu’un insecte pourrait faire
quelque chose que les êtres humains, avec leur raison et conscience, ne
pourraient pas faire.
Comment le fil utilisé par la larve pour le filage du cocon est-il
produit ? Pour répondre à cette question, énumérons premièrement les
substances qui le composent. Une de celles-ci, la fibroïne, est une
combinaison de glycol, d’alanine, de leucine, d’arginine et de tyrosine,
dans des proportions spécifiques. Un autre de ses composants, la
séricine, est un composé de proportions très exactes de sérine,
d’alanine et de leucine. Le fil utilisé par les larves dans le filage de
leurs cocons contient également des substances telles la cire, le gras
et la résine.
Comme nous l’avons vu, un grand nombre de substances chimiques doivent
être mis ensemble, dans des proportions très exactes, pour former le
fil. Supposons que nous conduisions maintenant une expérience et
attendions que la plus simple substance parmi ces dernières apparaisse
d’elle-même. Peu importe combien de temps nous attendrions, peu importe
le procédé que nous effectuerons, le résultat sera toujours le même. Que
nous attendions des jours, des mois, voire des millions d’années, pas
un des atomes qui composent ces substances, sans parler de ces
substances elles-mêmes, ne pourrons jamais naître par hasard. Cela
étant, il est complètement illogique et irrationnel de prétendre que
chaque substance dans le fil que les larves utilisent pour filer leurs
cocons apparaît par hasard, et que plus tard, encore par hasard, ils
s’unissent pour former la substance elle-même.
La formation de ce fil n’est qu’un de plusieurs procédés nécessaires
pour qu’une abeille éclose de sa chambre et devienne capable de voler.
Tous ces mécanismes doivent être présents pour que, exactement au même
moment, la larve se développe en une abeille adulte. La plus minime
défectuosité, et la larve abeille fera défaut de se développer, ce qui
mènera à sa mort. Cela, à son tour, mènera à l’extinction graduelle de
l’espèce. La conclusion à laquelle nous arrivons est que, contrairement à
ce que les évolutionnistes voudraient nous faire croire, les abeilles
ne sont pas apparues de leur propre chef avec le passage du temps, mais
furent créées dans un seul instant, avec tous leurs systèmes en état de
fonctionnement. Ceci démontre que les abeilles sont l’œuvre d’un
Créateur. Ce Créateur est Allah, Qui règne sur l’univers entier et Qui
possède une sagesse supérieure.
C’est Allah Qui établit la sorte de caractéristiques que les abeilles
devraient posséder, Qui crée toutes ces dernières dans une forme
parfaite, Qui inspire la larve à filer son cocon et Qui, en bref, dirige
chacune des actions que font les abeilles.
Le stade nymphal
Après que les abeilles ouvrières ont obturé la cellule
de la larve, celle-ci entre dans le stade nymphal et demeure dans sa
cellule pendant 12 jours.
7 Durant
ce temps, aucun échange avec l’extérieur ne peut être observé dans la
cellule. Cependant, à l’intérieur, la pupe se développe constamment.
Trois semaines après que la reine a pondu l’œuf dans l’alvéole,
l’opercule de cire est déchirée et une abeille en sort, prête à voler.
L’enveloppe extérieure de la pupe reste dans la cellule comme une
coquille morte dont on se défait.
L’abeille qui éclot de l’alvéole commence sa vie d’une
durée d’environ six semaines, suite aux étapes de développement qu’elle a
subis.
8 L’abeille
qui sort de sa cellule est une créature totalement nouvelle, qui ne
ressemble ni à une larve, ni à une pupe. Avec l’achèvement de sa phase
final de développement, l’abeille éclot de la pupe avec tous les
systèmes parfaits dont elle aura besoin pour survivre, un phénomène qui
mérite d’être pris en considération. Toute structure et attribut que
l’abeille possède ont été formés à l’intérieur d’une petite zone
complètement close. Ses ailes, spécialement structurées, qu’elle
utilisera pour parcourir de grandes distances, ses yeux composés créés
pour toutes les fonctions qu’elle remplira, son aiguillon qu’elle
utilisera contre ses ennemis, ses glandes, le système qui permet la
production de la cire, son système reproducteur, ses poils des pattes
qui permettent de récolter le pollen, en d’autres mots, tous les
systèmes physiques se sont développés durant le stade nymphal.
Comment la pupe est-elle devenue une abeille ? Comment les stades de
croissance de l’abeille sont-ils premièrement apparus ? Qui ou quoi a
défini ce processus ? Est-ce que c’était l’abeille elle-même, ou par
hasard, comme les évolutionnistes voudraient nous le faire croire, ou
une plus grande force encore que ces deux dernières ?
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Toutes les structures du corps de l’abeille sont
déjà formées lorsqu’elle sort de sa cellule. Cela ne peut être
occasionné ni par un événement fortuit, ni par l’abeille elle-même.
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Pendant les premiers instants, quand une abeille
ouvre l’opercule de sa cellule et en sort, ses poils sont mouillés. Peu
après, ses poils sèchent et l’abeille commence à exécuter ses tâches
dans la ruche.
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La réponse à ces questions est claire. Il est absurde de
prétendre que l’insecte à l’intérieur du cocon effectuerait tous les
changements nécessaires à l’intérieur de lui-même, en pleine
connaissance de ce dont il aura besoin dans le monde extérieur. Il est
totalement hors de question que l’œil ou le système digestif, ou les
substances telles que les enzymes et les hormones, se forment à
l’intérieur d’une pupe qui se développe comme résultat de changements
fortuits en elle. Une intervention externe dans la pupe est aussi hors
de question.
Durant le stade nymphal, ni la chance, ni non plus l’abeille
elle-même, ne permettent le parfait achèvement de chacun des organes de
l’abeille avec toutes les fonctions dont elle aura besoin. Un si parfait
développement ne peut qu’être fait par un Créateur tout-puissant,
supérieur et sans égal, Qui est aussi sans égal dans sa création.
DIVISION DU TRAVAIL ET L’ORDRE DANS LA RUCHE
Le nombre d’abeilles dans une ruche varie entre 10.000
et 80.000. Malgré le grand nombre d’insectes vivant ensemble de cette
façon, il n’y a jamais d’interruption dans le fonctionnement de la
ruche, ni de confusion à l’intérieur de celle-ci, grâce à la division
parfaite du travail et à la discipline parmi les abeilles.
L’ordre à l’intérieur de la ruche est particulièrement stupéfiant.
Pour cette raison, les scientifiques ont effectué des études très
détaillées des abeilles, en commençant par la façon dont l’ordre est
établi à l’intérieur de la ruche, les critères en vertu desquels les
tâches sont divisées et comment de si énormes communautés sont capables
de coopérer si confortablement. Les résultats qu’ils ont obtenus ont
donné beaucoup à réfléchir aux chercheurs eux-mêmes. En particulier, les
darwinistes, qui maintiennent que les êtres vivants sont apparus par
hasard, ont été forcés d’examiner ces contradictions auxquelles ils
faisaient maintenant face.
Le concept de la “lutte pour la survie”, un des principes
fondamentaux de la théorie de l’évolution, est seulement une des
inconsistances en question maintenant. Selon les évolutionnistes, chaque
être vivant dans la nature combat pour protéger ses propres intérêts.
De plus, selon cette fausse perception, la raison pour laquelle un être
vivant prend soin de ses petits n’est autre que le désir de la survie de
ses propres gènes, en d’autres mots, rien de plus qu’un instinct.
“L’instinct” est, dans tous les cas, l’explication que les
évolutionnistes offrent pour justifier tout comportement qu’ils ne
peuvent pas expliquer autrement. Jusqu’à présent, ils sont incapables de
donner une explication logique sur la façon dont ces instincts
seraient, en premier lieu, apparus.
Les évolutionnistes maintiennent que l’instinct est une
caractéristique acquise à travers un mécanisme de sélection naturelle.
La sélection naturelle comporte que toutes les formes de changement
bénéfique à un être vivant devraient être sélectionnées et rendues
permanentes dans cet être vivant et, par conséquent, transmises aux
générations successives. Lors d’une vérification soignée, cependant, il
est clair que la conscience et un certain mécanisme de prise de décision
sont nécessaires pour qu’une telle sélection soit faite. En d’autres
mots, un être vivant doit premièrement s’engager dans une forme de
comportement donné, puis déterminer que ce comportement lui donnera des
avantages à long terme, et ensuite, comme résultat d’une décision
consciente, rendre ce comportement “instinctif” et permanent.
Jusqu’à présent, il n’y aucun mécanisme de prise de décision qui
puisse appartenir à un des êtres vivants, quel qu’il soit, dans la
nature. Non seulement ils ne sont pas capables de sélectionner et
propager toute forme de comportement qui pourrait s’avérer avantageuse,
mais ils n’ont même pas conscience de leur propre situation.
Prenez par exemple la larve fileuse de cocon examinée dans la section
précédente. A un moment déterminé, comme nous l’avons vu, les abeilles
ouvrières bouchent l’ouverture de l’alvéole du rayon et la larve
s’enveloppe dans son cocon. De plus, toutes les abeilles, qu’elles
vivent en Afrique ou en Australie, ont effectué ces mêmes procédés
pendant des millions d’années. En d’autres mots, cet instinct est commun
à toutes les abeilles. Alors, comment les abeilles ouvrières et larves
établissent-elles que le milieu le plus convenable à son développement
est à l’intérieur du cocon ? Est-il possible pour elles de calculer cela
et de prendre les décisions nécessaires ?
A ce point, les évolutionnistes se trouvent dans une grave
inconsistance. Les séries de sélections qu’ils affirment avoir eu lieu
ne peuvent qu’être faites par une puissance supérieure. Seulement une
entité consciente peut donner à ces créatures les caractéristiques et le
comportement instinctif dont elles ont besoin. Cependant, le fait
d’accepter cette prémisse signifie accepter l’existence d’un Créateur.
Autrement dit, le dessin parfait dans la nature appartient à Allah, et
toutes les formes de comportement définies comme “instinctives” sont
inspirées par Lui. Les évolutionnistes sont actuellement bien conscients
de cela. Ils savent qu’une créature aussi petite et inconsciente que
l’abeille ne peut jamais posséder ces extraordinaires aptitudes par sa
seule volonté. Pourtant, même si les évolutionnistes voient la puissance
supérieure d’Allah et se rendent compte de l’impossibilité de leurs
affirmations, ils refusent toujours d’abandonner leur théorie.
Dans le passé, il y a eu des personnes qui ont partagé cette exacte
même vision des choses. A l’époque du Prophète Moïse (psl), il y en
avait quelques-uns qui ignoraient les miracles évidents faits par ce
Saint Prophète et qui continuaient à nier l’existence d’Allah. Dans le
Coran, Allah révèle la situation de tels gens :
Et ils nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu’en
eux-mêmes ils y croyaient avec certitude. Regarde donc ce qu’il est
advenu des corrupteurs. (Sourate an-Naml, 14)
ADMISSIONS DES EVOLUTIONNISTES
Durant leurs études de la vie et de la nature, les
scientifiques ont rencontré plusieurs différentes preuves de la création
non dans une ou deux, mais dans des centaines, des milliers voire des
millions d’espèces. D’innombrables fois, donc, ils ont dû admettre que
leurs affirmations concernant l’instinct sont dénuées de sens.
Ces mots du généticien Gordon Taylor constate clairement le dilemme auquel font face les évolutionnistes :
Quand nous nous demandons comment un modèle instinctif de
comportement est apparu la première fois et s’est fixé de manière
héréditaire, aucune réponse ne nous est donnée…
9
Dans The Life and Letters of Charles Darwin, le fils de Darwin, Francis,
décrit les difficultés auxquelles son père a fait face à cet égard :
Le Chapitre III du Sketch, qui conclut la première partie, traite des
variations qui se produisent dans les instincts et habitudes des
animaux… Il semble qu’il ait été placé au début de l’essai pour empêcher
la réjection hâtive de toute la théorie dans sa totalité par un lecteur
auquel l’idée de la sélection naturelle agissant en vertu des instincts
pourrait sembler impossible. Il est très probable, vu que le chapitre
sur l’instinct dans l’Origine est spécialement mentionné (Introduction)
comme une des “plus apparentes et graves difficultés de la théorie”.
10
La situation dans laquelle se retrouve la théorie de l’évolution à
propos des instincts a été aussi admise par Charles Darwin lui-même, de
plusieurs façons. Par exemple, voici comment Darwin confesse que les
instincts des animaux renversent sa théorie dans son L’origine des
espèces :
L’exemple d’un instinct aussi merveilleux que celui de l’abeille qui
fabrique sa ruche a dû venir à l’esprit de nombreux lecteurs comme une
difficulté suffisante pour réfuter toute ma théorie.
11
En ce qui concerne l’impossibilité du dévelop pement des instincts, Darwin avait à dire ce qui suit :
Il me semble qu’elle s’appuie totalement sur la supposition que les
instincts ne peuvent pas changer graduellement aussi finement que les
structures. J’ai énoncé dans mon livre qu’il est presqu’impossible de
savoir lequel, c’est-à-dire soit l’instinct ou soit la structure, se
modifie premièrement par des étapes imperceptibles.
12
Darwin, auteur de la théorie qui porte son nom, admettait plusieurs
fois l’impossibilité que les complexes et avantageuses formes de
comportement observées chez les êtres vivants aient été acquises par la
sélection naturelle. Cependant, il a aussi énoncé la raison pour
laquelle il persistait avec cette affirmation, malgré sa nature absurde :
|
LES ANIMAUX QUI POSENT UN DILEMME INSOLUBLE POUR LE DARWINISME
Le comportement conscient des abeilles est une des
surprises qui posent un dilemme insoluble aux disciples de Darwin.
Pourtant, la théorie de l’évolution ne peut pas expliquer non seulement
le comportement des abeilles, mais aussi celui de beaucoup d’autres
créatures. Les coucous femelles, par exemple, pondent un œuf dans les
nids des autres espèces et laissent qu’il éclose et soit élevé par ses
parents adoptifs. De cette façon, elles s’assurent que les autres
espèces prennent soin de leur propre progéniture. Le jeune coucou éclot
avant les autres œufs dans le nid, même s’il est arrivé plus tard, et la
première chose qu’il fait est de pousser les autres œufs hors du nid en
profitant du moment où les parents sont absents. Le jeune coucou
garantit donc sa propre survie. Ce comportement conscient, qu’il affiche
dès qu’il éclot, est un des phénomènes qui ont rendu si difficile à
Darwin la défense de sa théorie.
Pareillement, certaines fourmis kidnappent les larves des autres
espèces de fourmi et en font des esclaves, un autre exemple de
comportement animal qui pose un dilemme pour Darwin. La plus importante
caractéristique de ces soi-disant fourmis esclavagistes est la façon
dont elles luttent pour extraire les larves de l’autre colonie, les
élèvent, puis les utilisent comme esclaves à leurs propres fins. Ce
faisant, les fourmis esclavagistes imitent l’odeur d’alarme dégagée par
l’autre colonie et sème la panique chez ses membres. Pendant que les
membres de la colonie sous attaque se sauvent, les fourmis esclavagistes
séquestrent leurs stocks de nourriture et kidnappent leurs larves.
Ces photos montrent un coucou femelle (à gauche), un jeune coucou
poussant les œufs de l’autre oiseau hors du nid (au milieu) et le vrai
propriétaire du nid nourrissant le jeune coucou, lequel est devenu plus
gros que son hôte (à l’extrême droite).
La photo, ci-dessus à gauche, montre les fourmis
esclavagistes. Le comportement conscient de ces insectes place les
évolutionnistes, qui tentent de défendre l’idée que les êtres vivants
apparaissent par hasard, dans une position très difficile. Une position
si difficile en fait, que les déclarations qu’ils font à ce propos sont
vraiment des admissions de l’invalidité de la théorie de l’évolution.
|
Enfin, en admettant même que la déduction ne soit pas
rigoureusement logique, il est infiniment plus satisfaisant de
considérer certains instincts, tels que celui qui pousse le jeune coucou
à expulser du nid ses frères de lait, -les fourmis à se procurer des
esclaves… non comme le résultat d’actes de création spéciaux, mais comme
de petites conséquences d’une loi générale, qui conduit au progrès de
tous les êtres organises, à savoir la multiplication, la variation, que
le plus fort vive et que le plus faible meure.
13
Les darwinistes ont recours à toute sorte de moyens pour ne pas
devoir accepter l’existence d’un Créateur suprême. En effet, dans ses
propres mots cités ci-dessus, Charles Darwin affirmait qu’il serait
illogique de ne pas accepter que les instincts soient créés, mais qu’il
trouvait personnellement plus satisfaisant de persister à le nier, basé
sur l’utilisation de l’imagination. La conclusion qui ressort est un
clair exemple de “désaveu malgré qu’on en ait la certitude”. (Sourate
an-Naml, 14)
Les caractéristiques communes aux fourmis esclavagistes et aux coucous cités par Darwin sont :
1) établir des tactiques à la lumière de leurs objectifs,
2) faire des plans compatibles avec ces tactiques
3) appliquer celles-ci à la lettre.
Développer une tactique pour tromper une autre créature et faire des
plans pour détruire un ennemi en identifiant ses points faibles se
produisent comme étant le résultat de la raison, de la planification et
du jugement. Cependant, le fait est que ni les fourmis ni les coucous ne
possèdent les pouvoirs de raison et de jugement.
En résumé, ce serait un processus très exigeant de mettre en place le
genre d’ordre établi par les abeilles. Pourtant, à partir du moment où
l’abeille éclot de sa cellule, elle sait comment cet ordre doit être
maintenu, ses devoirs dans l’enceinte de cet ordre et où, quand et de
quelle façon elle doit se comporter. De plus, il n’y a pas d’autres
abeilles qui dirigent ces nouvelles adultes à peine écloses et qui leur
disent quoi faire. Ces insectes ne reçoivent pas de formation formelle,
pourtant elles exécutent leurs tâches de manière très disciplinée. C’est
parce que les abeilles ont été créées par Allah, ensemble avec leurs
caractéristiques. Comme nous l’avons déjà vu dans la sourate an-Nahl,
Allah leur a inspiré leur comportement. C’est Allah, le Seigneur
tout-puissant et omniscient, Qui crée l’ordre et la discipline
impeccable chez les dizaines de milliers d’abeilles vivant ensemble dans
leur sombre ruche.
LES OUVRIERES : LES MEMBRES LES PLUS INDUSTRIEUX DE LA RUCHE
 |
|
Les abeilles ouvrières sont responsables de
presque tout le travail dans la ruche, la maison d’un très grand nombre
d’abeilles. L’ordre à l’intérieur de la ruche assure que les abeilles
ouvrières remplissent toutes leurs tâches. C’est Allah, Qui connaît
tout, Qui inspire les dizaines de milliers d’abeilles sur la façon de se
comporter.
|
Les abeilles ouvrières sont les plus importantes pour
garantir l’ordre et assurer que le travail soit exécuté dans la ruche
sans que rien ne cloche. A cause du grand nombre d’abeilles dans la
ruche, il y a beaucoup de travail à faire. Toutes les ouvrières, comme
la reine, sont femelles. Aussitôt qu’elles émergent de leurs cellules,
elles commencent à travailler. Les abeilles ouvrières sont responsables
de presque tout, comme s’occuper des jeunes, nettoyer, nourrir, trouver
la nourriture et emmagasiner le miel et le pollen. Avant d’examiner en
détail les tâches des abeilles ouvrières, on peut énumérer leurs tâches
dans les grandes catégories suivantes :
1. Nettoyer la ruche
2. S’occuper des larves et des jeunes
3. Nourrir la reine et les faux-bourdons
4. Faire le miel
5. Construire et entretenir les rayons
6. Ventiler la ruche
7. Assurer la sécurité de la ruche
8. Récolter et emmagasiner des substances comme le nectar, le pollen, l’eau et la résine.
L’ordre à l’intérieur de la ruche, avec ses dizaines de milliers
d’abeilles, est assuré par chacun des individus exécutant parfaitement
ses tâches. Mais quelle sorte d’ordre y a-t-il à l’intérieur de la ruche
? Comment ces tâches sont-elles définies et distribuées ?
Le scientifique allemand Gustav Rosch a cherché des réponses à ces
questions. Comme résultat de ses expériences, il a conclu que les tâches
exécutées par les ouvrières dans la ruche dépendent de leur âge. Selon
ces résultats, les abeilles ouvrières remplissent des rôles complètement
différents durant les premières trois semaines de leur vie.
14 Ces périodes peuvent être divisées comme suit :
- Première période : jours 1 et 2
- Deuxième période : jour 3 à jour 9
- Troisième période : jour 10 à jour 16
- Quatrième période : jour 17 à jour 20
- Cinquième période : jour 21 et suivants.
Mais l’âge n’est pas le seul facteur impliqué dans la détermination
des tâches d’une abeille. Bien que chaque abeille ait ses
responsabilités spécifiques, en cas d’urgence, les abeilles peuvent
aussi modifier leurs fonctions instantanément. Cela est un énorme
avantage dans une société aussi peuplée que la ruche. Si la distribution
du travail entre les abeilles était contrainte par des règles fixes
alors, dans le cas d’un événement imprévu, la colonie pourrait faire
face à de graves difficultés. Par exemple, dans le cas d’une attaque
d’une importance majeure, si seules les abeilles sentinelles
participaient au combat et que les autres continuaient à exécuter leurs
propres tâches, cela représenterait un sérieux danger pour la ruche.
Cependant, ce qui se produit en réalité est qu’une grande partie de la
colonie prend part à la défense et la sécurité devient une priorité
immédiate.
La façon dont les abeilles changent soudainement de travail n’est, en
fait, pas différente de quelqu’un qui travaillerait dans le secteur
médical et qui prendrait soudainement un emploi en architecture ou en
ingénierie. Pour faire une comparaison avec les êtres humains, les
personnes capables de servir à différents titres sont décrites comme
étant intelligentes. Pourtant, quand ces caractéristiques, parfaitement
normales pour les êtres humains, sont appliquées aux insectes, la
question est assez différente parce que les êtres humains acquièrent
l’expérience et une accumulation de connaissance dans différents
domaines en entreprenant une formation ou en apprenant sur le poste de
travail. Toutefois, les abeilles ne le font pas. Il est donc clair que
cela est une situation extraordinaire. Comment peut-on expliquer la
connaissance accumulée et les aptitudes des abeilles ? Qui leur a
enseigné ces compétences ?
Selon les darwinistes, la racine de ces myriades d’aptitudes est soit
par hasard ou la vieille figure mythologique de mère nature. Les
évolutionnistes maintiennent que la force qu’ils décrivent comme étant
la sélection naturelle changent les abeilles en architectes experts, en
gardiennes dédiées et en fabricantes expertes de miel. Cependant, le
concept de “nature”, un monde composé d’oiseaux, d’insectes, de
reptiles, d’arbres, de pierres et de fleurs, ne peut pas produire une
abeille à travers une chaîne de coïncidences. La nature ne peut pas
créer l’aile de l’abeille ou l’aptitude par laquelle tous les rayons de
la ruche sont réalisés avec art selon les mêmes mesures, ou le système
reproducteur des abeilles, ou encore, en résumé, même un seul des
composants du corps de l’abeille. C’est parce que la nature elle-même a
été aussi créée par Allah. Chaque composant de la nature et chaque
détail y afférant ont été créés par Allah.
Comme tous les êtres vivants sur la terre, les abeilles agissent
conformément à l’inspiration d’Allah. Il est la seule et unique source
de leur comportement intelligent et des aptitudes qu’elles possèdent.
Les principales phases de la vie des abeilles ouvrières Première phase : nettoyage des cellules du couvain
Aussitôt que les abeilles ouvrières éclosent, elles
commencent à entreprendre des activités dans la ruche de manière très
surprenante. Elles n’ont pas de guides ou de professeurs pour leur
montrer ce qu’elles doivent faire, pourtant, à partir de l’instant où
elles éclosent de leurs cellules, elles se comportent d’une manière très
consciente. Chaque abeille a ses propres tâches spécifiques. Des
dizaines de milliers d’abeilles agissent en complète harmonie et l’ordre
dans la ruche est rapidement établi sans créer de confusion.
Le premier travail d’une abeille ouvrière est le nettoyage.
Immédiatement après avoir éclos de la pupe, l’abeille commence cette
tâche. En commençant par sa propre cellule, elle nettoie les cellules du
couvain pendant les premiers deux jours. Puisque la reine pond
constamment des œufs, il y a un besoin continuel de cellules vides. Au
fur et à mesure que les cellules se vident, elles doivent donc être
nettoyées en préparation pour les nouveaux œufs.
 |
Une des tâches les plus importantes des abeilles
ouvrières est la propreté de la ruche. La photo ci-contre montre les
abeilles ouvrières qui ouvrent les opercules des cellules desquelles
sont écloses les larves et vérifient si ces cellules sont convenables
pour que la reine y ponde des œufs en s’occupant elles-mêmes du
nettoyage.
|
L’ouvrière entre dans la cellule qu’elle doit nettoyer
et y demeure quelquefois pendant plusieurs minutes, léchant et nettoyant
avec soin les parois de la cellule. De plus, les abeilles nouvellement
écloses passent elles aussi leurs deux premiers jours à explorer la
ruche pour s’orienter parce que, plus tard dans leurs vies, les
ouvrières seront responsables de la propreté générale de la totalité de
la ruche.
15
Deuxième phase : le soin des larves
A partir du troisième jour de leurs vies et par la
suite, les abeilles ouvrières entreprennent la tâche de nourrir les
larves et elles se donnent beaucoup de mal pour soigner chaque détail de
ce travail.
16
 |
 |
Les larves dans la ruche se distinguent selon
leur âge et la façon dont elles doivent être nourries. Malgré cela, les
abeilles ouvrières nourrissent les larves de manière parfaitement
ordonnée, sans aucune confusion à propos des tâches qu’elles doivent
exécuter dans la ruche. Les ouvrières visitent les larves dans leurs
cellules tout au long de la journée et leur prodiguent les meilleurs
soins.
|
Les larves des abeilles requièrent beaucoup plus de
soins et d’attention que ceux de la progéniture de plusieurs autres
animaux. Mais ce qui est important ici est la manière dont les larves
sont nourries selon des facteurs comme l’âge des larves et leurs futurs
rôles à l’intérieur de la ruche. Dans le soin que les abeilles
nourricières prodiguent aux larves, elles s’en tiennent à un menu
spécial de nourriture.
Le soin des larves a lieu en deux phases, dépendant de leur âge :
1) Les abeilles ouvrières passent du troisième au cinquième jour de
leurs vies à nourrir les larves qui ont complété leur troisième jour.
Elles les nourrissent avec un aliment connu sous le nom de “pain
d’abeille”, un mélange de pollen et de miel.
17 Puisque
les larves âgées de moins de trois jours sont incapables de digérer ce
pain d’abeille, elles sont nourries avec un aliment différent.
2) On donne aux larves nouvellement écloses une sorte de lait que
sécrètent les abeilles ouvrières. Quand les abeilles ouvrières sont
âgées de six jours, une paire de glandes sur leurs têtes se met alors en
fonction. Ces organes, connus sous le nom de glandes hypopharyngiennes,
sécrètent une substance spéciale appelée “gelée royale” dont les
propriétés ont stupéfait les scientifiques, car le fait qu’une larve
deviendra une reine ou une ouvrière dépend du fait qu’elle ait été
nourrie ou pas avec cette substance que sécrètent les ouvrières. Les
abeilles nourricières nourrissent les larves avec la gelée royale
seulement pendant les trois premiers jours après qu’elles ont éclos de
leurs œufs ; ensuite, comme nous l’avons vu ci-dessus, les larves sont
nourries de pain d’abeille.
Cependant, le pain d’abeille n’est jamais donné à la larve destinée à
devenir une reine. Contrairement aux autres larves, les futures reines
sont nourries de gelée royale tout au long de leur stade larvaire.
18
Troisième phase : construction
A partir de leur dixième jour, les abeilles quittent la
ruche pour la première fois et se familiarisent avec le monde extérieur.
A ce stade, les glandes cirières sur l’abdomen des abeilles commencent à
se développer, puis arrivant à maturité et deviennent ainsi prêtes à
produire la cire le douzième jour.
19 Les
activités des glandes hypopharyngiennes sont alors interrompues. Les
ouvrières, maintenant âgées de 12 jours, cessent de nourrir les petits
et entreprennent la construction des rayons de miel qui consistent en
des cellules hexagonales identiques.
 |
| Quand les abeilles retournent à la ruche chargées de pollen,
soit qu’elles le distribuent aux autres, soit qu’elles l’emmagasinent
dans les rayons. |
Les abeilles n’ont pas besoin de construire constamment
des rayons dans leur ruche. Elles les construisent seulement quand le
site ne répond plus aux besoins ou lorsqu’elles émigrent ailleurs. A
part cela, elles utilisent généralement la cire pour réparer les rayons,
une tâche qui ne prend pas trop de temps. Durant cette période, les
abeilles exécutent trois autres travaux très importants.
Deux de ceux-ci impliquent la distribution aux autres abeilles des
aliments, pollen et nectar, récoltés à l’extérieur, et leur stockage
dans les cellules du rayon. Les abeilles prennent le miel des abeilles
butineuses à leur retour à la ruche, le divisent entre leurs semblables
comme il se doit et emmagasinent le reste dans les rayons de miel.
20
Grand nettoyage de la ruche
Durant cette période, le troisième travail exécuté par
les abeilles ouvrières est le nettoyage de la ruche, lequel est
essentiel à la santé de la colonie. Les abeilles de cet âge portent hors
de la ruche toute sorte de déchets, les opercules du rayon qui ne
servent plus, les corps des abeilles décédées, les restes des cocons et
les déchets des abeilles qui sont nouvellement écloses de leurs
cellules, et les déposent à quelques mètres de distance.
21
Cependant, si une chose est trop grande pour être transportée, elles
la recouvrent d’une substance appelée propolis, aussi connue sous le nom
de colle d’abeille, qu’elles produisent en ajoutant de la salive à la
résine collante qu’elles récoltent des bourgeons de certains arbres.
Elles amassent cette substance dans des structures spéciales appelées
corbeilles situées sur leurs pattes postérieures et la transportent
jusqu’à la ruche. Une caractéristique de la propolis est qu’elle empêche
la croissance des bactéries.
22
 |
 |
| Comme il est possible de le voir sur photos
ci-contre et ci-dessus, les abeilles utilisent leurs mandibules pour
enlever la résine des arbres en la raclant. |
Les abeilles font un emploi particulièrement précis des
qualités bactéricides de la propolis. En l’utilisant pour recouvrir les
insectes qui se sont introduits dans la ruche et qu’elles ont tués, mais
qui sont trop grands pour être transportés hors de la ruche, la
propolis donne lieu à un procédé de momification.
Si vous examinez attentivement cette dernière phrase, vous
remarquerez des détails très stupéfiants. Examinez la façon dont la
propolis est utilisée et les fonctions exécutées par les abeilles.
Premièrement, les abeilles savent apparemment que lorsqu’un être vivant
meurt, son corps se décomposera et que les substances résultant de cette
putréfaction peuvent nuire à la santé des habitants de la ruche. D’une
façon ou d’une autre, elles sont conscientes que, pour éviter cette
décomposition, la créature morte doit être soumise à un procédé chimique
spécifique. Et alors elles utilisent la propolis, ayant la propriété de
tuer les bactéries, pour ce procédé de momification.
Mais comment les abeilles, qui sont devenues adultes il y a moins d’un
mois, savent-elles que cette créature se décomposera et comment éliminer
éventuellement ses effets nocifs ? En outre, comment ont-elles pu
penser d’utiliser, encore moins fabriquer, la propolis ? Qui leur a
enseigné à le faire ?
Comment les abeilles ont-elles en premier lieu découvert cette
substance ? Comment ont-elles trouvé la formule et appris à la produire ?
Comment ont-elles transmis la connaissance de cette formule aux autres
abeilles et la passent-elles aux générations subséquentes de leur propre
chef ?
Clairement, les abeilles ne peuvent pas avoir cette “connaissance
avancée” des sujets, tels l’art de la momification, les ingrédients et
la production de la substance antiseptique ou la façon dont ils peuvent
être utilisés et il est encore moins crédible que leurs propres corps
aient développé un système pour fabriquer cela. Les abeilles ne peuvent
pas élaborer tous ces détails de leur propre chef. Elles ne peuvent
possiblement pas non plus apprendre par hasard ces procédés, lesquels
requièrent intelligence et connaissance à chaque stade, puisque le
hasard ne peut pas mener à un comportement conscient et rationnel.
Tout cela démontre qu’une autre Intelligence a enseigné aux abeilles à
exécuter tous ces procédés. Tout cela a été inspiré chez les abeilles
par Allah, le Créateur de tous les êtres. Comme toute chose sur terre,
les abeilles se soumettent à Allah, le Tout-Puissant et le Souverain
absolu de l’univers :
Que soit exalté Allah, le vrai Souverain. Pas de divinité en-dehors
de Lui, le Seigneur du trône sublime. (Sourate al-Muminune, 116)
Les différentes utilisations de la propolis
Les abeilles utilisent également la propolis dans la construction de
leur ruche, en employant ce matériau pour réparer les fissures et les
trous dans les parois. De plus, dans certaines régions volcaniques comme
Salerne, dans le Sud de l’Italie, là où les températures deviennent
souvent très élevées, il a été observé que l’ajout de propolis à la
cire, le matériau brut des rayons, élève le point de fusion de la cire
de sorte que les rayons ne fondent pas.
23
 |
| Une abeille gardienne à l’entrée de la ruche |
Lorsqu’il s’agit de la collecte et de dispersion de la
propolis, il y a une réelle division du travail entre les abeilles dans
les différentes parties de la ruche. Une abeille porteuse de propolis
retourne à la ruche d’une façon différente de celle qui transporte le
pollen. La porteuse de pollen cherche une cellule vide dans laquelle
déposer sa cargaison. Mais la porteuse de propolis se dirige vers une
zone de construction où il y a besoin de cette substance et montre aux
autres abeilles ce qu’elle a récolté. Si les ouvrières ont besoin de
propolis, elles s’approchent de la porteuse et prennent ce dont elles
ont besoin de sa corbeille. Ensuite, elles la mélangent immédiatement
avec la cire, en formant un adhésif collant qu’elles utilisent dans le
processus de construction.
A Allah appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et c’est vers Allah que toute chose sera ramenée.
(Sourate al-Imran, 109) |
Le point frappant est que la porteuse de propolis n’est
pas impliquée dans les travaux de construction, mais elle attend que ses
collègues entreprennent leur tâche pour décharger sa corbeille.
24 Chaque
membre de la colonie a un travail particulier qui lui est propre.
Chacune d’elles s’occupe de son propre devoir, et les abeilles ne
donnent un coup de main à un autre travail que s’il y a des problèmes.
Pour cette raison, une abeille n’est pas impliquée dans la collecte de
la résine et en même temps dans la réparation et la momification, ou
encore dans l’expulsion hors de la ruche de ce qui a été momifié. Bien
que chaque abeille de la ruche possède l’aptitude d’exécuter toutes ces
tâches, elle effectue sa propre tâche de la meilleure façon possible et
laisse les autres travaux à celles de ses collègues qui en sont
responsables.
 |
| Ouvrières libérant des agents chimiques à travers la ruche |
En ce qui concerne la vie des abeilles ouvrières, il ne
faut pas oublier un point très important. Tous les changements de tâche
des abeilles ouvrières, tout au long des 5 à 6 semaines que dure leur
vie, sont liées aux changements à l’intérieur de leurs corps. Tandis que
certaines glandes cessent de fonctionner, des nouvelles entrent en
fonction pour effectuer un travail complètement différent.
Durant la période de construction du rayon, par exemple, leurs
glandes cirières se développent. Durant la phase nourricière, les
glandes mûrissent pour fournir la nourriture aux larves. Quand elles
entrent dans la phase de sentinelle, leurs glandes commencent
soudainement à sécréter du venin. Si ce développement était dû à la
chance, alors un grand nombre de problèmes surgiraient. Par exemple,
pendant la phase des soins prodigués aux larves, du venin pourrait être
sécrété dans le corps des abeilles au lieu de la gelée royale. Ceci
causerait la mort de toutes les larves et l’extinction des abeilles.
Pourtant, aucun problème ne survient durant le cours de tous ces
changements, parce que tout se produit de façon très contrôlée, à
l’intérieur d’un ordre parfait. Il serait impossible qu’un tel ordre se
produise au moyen d’un développement arrivé par hasard.
Dans la quatrième phase de leurs vies, les abeilles ouvrières subissent un autre changement de fonction.
 |
| Quand la ruche est attaquée, les abeilles gardiennes
émettent immédiatement une substance chimique, ou phéromone. Cette
phéromone et la posture tendue des abeilles mettent en mouvement toute
la ruche. Les ouvrières défendent la ruche au coût de leur propre vie. |
Quatrième phase : protection de la ruche
Durant la quatrième phase de leurs vies, les abeilles ouvrières servent
de gardes à l’entrée de la ruche. Un autre changement a lieu au niveau
de leurs corps ; leurs glandes à venin se développent et commencent à
produire du venin. A ce stade, les abeilles montent la garde à l’entrée
de la ruche et interdisent l’accès aux intrus. Chaque créature qui
s’approche, y compris les abeilles, ne peut entrer que si elle a été
identifiée par le garde.
25 Si
l’abeille sentinelle doit quitter son poste, elle est immédiatement
remplacée par une autre ouvrière, qui prend la relève de la garde.
La façon dont les abeilles montent la garde devant la ruche peut être
comparée à la manière dont les officiers de l’immigration travaillent
aux frontières nationales. La sécurité de la frontière d’un pays est de
la plus grande importance, raison pour laquelle un très grand nombre de
précautions sont prises. Pareillement, la sécurité de la ruche est très
importante : les abeilles sentinelles ne permettent absolument à aucun
intrus d’entrer dans la ruche.
Toutes les abeilles se ressemblent énormément, pourtant, les abeilles
étrangères qui entrent dans la ruche sont immédiatement identifiées.
Les scientifiques qui ont étudié la question à savoir comment les
abeilles accomplissent cela en sont arrivés à de surprenantes
conclusions :
L’odeur de la ruche est le plus important facteur qui permet aux
abeilles de se reconnaître l’une l’autre ; grâce à cette odeur, les
abeilles sont capables de se distinguer les unes des autres. Celles qui
n’ont pas l’odeur distinctive de la ruche représentent donc un danger.
Sans exception, tout étranger n’ayant pas l’odeur de la ruche est
attaqué par les abeilles sentinelles.
Les abeilles qui essaient d’entrer dans une autre ruche sont
immédiatement identifiées par les sentinelles à cause de leur odeur
différente et elles sont expulsées ou tuées par les gardes.
 |
 |
|
Quand une abeille vous pique, les lancettes
barbelées de son aiguillon perce votre peau. Durant ce processus, le
mécanisme de piqûre en entier est déchiré, laissant l’abeille blessée
mortellement. Même après que l’abeille mourante soit partie, un groupe
de muscles poussent les lancettes plus en profondeur et continuent de se
contracter de manière à pomper plus de venin dans la blessure. La
petite photographie montre un aiguillon détaché du corps de l’abeille.
|
Quand un étranger se présente à l’entrée de la ruche,
les sentinelles immédiatement font preuve d’une réaction énergique, en
utilisant leurs aiguillons contre toute créature perçue comme
n’appartenant pas à la ruche. Tout de suite après l’intervention
initiale des gardes, les autres abeilles de la ruche se joignent
généralement à l’attaque.
 |
Le dessin ci-dessus montre le mécanisme de piqûre de l’abeille, avec les structures telles les muscles et le sac à venin.
|
Le signal qui amorce une attaque générale par les
abeilles ouvrières de la ruche est une substance chimique (la phéromone)
émise par les aiguillons des sentinelles attaquant l’intrus. Dans
certains cas, en plus de l’émission des phéromones qui amorcent
l’attaque, la posture caractéristique et le comportement agité des
abeilles représentent également un signal d’alarme pour les autres
abeilles de la ruche. Suite à la diffusion des agents chimiques
d’alarme, des centaines d’abeilles se groupent à l’entrée de la ruche.
Plus la phéromone émise par les gardes est forte, plus considérables
sont l’excitation et l’agressivité des autres abeilles.
26
Ces phéromones particulières jouent un rôle très important dans la
communication entre les abeilles et elles ont été utilisées dès que les
premières abeilles sont apparues sur terre. Les abeilles produisent et
relâchent des agents chimiques ayant des caractéristiques spéciales qui
ont créées dans leurs corps par Allah et, par conséquent, elles sont
capables de maintenir les communications.
Le sacrifice de soi des abeilles ouvrières
Durant la période où elles servent de gardes, ces
abeilles ouvrières mettent leur propre vie en danger. La raison pour
laquelle toute abeille qui attaque un agresseur fait face à la mort est
qu’elle est incapable de rétracter son aiguillon. Comme les épines d’un
hérisson, l’aiguillon de l’abeille est barbelé, ce qui l’empêche d’être
retiré de la peau de plusieurs animaux. Les abeilles gardiennes ne
peuvent rétracter leurs aiguillons que de d’autres abeilles ou de
certains autres animaux et, dans ces derniers cas, la gardienne ne subit
pas de dommage. Cependant, si une abeille pique un être humain et
essaie ensuite de s’enfuir, le mécanisme de la piqûre demeure enfoncé
dans la peau et l’abeille est donc éventrée. La zone de l’abdomen qui se
détache contient le sac à venin et les nerfs qui le contrôlent. Dans le
sillage de ce dommage à ses organes internes, l’abeille meurt en très
peu de temps.
Une autre caractéristique du sac déchiré de l’abeille qui mourra
bientôt, est qu’il continue à pomper le venin dans sa victime, même s’il
n’est plus attaché au corps de l’abeille.
27
|
STRATEGIE DE DEFENSE DES ABEILLES :
UTILISATION DE LA CHALEUR POUR DETRUIRE L’ENNEMI
Les frelons japonais sont littéralement un cauchemar
pour les abeilles européennes introduites au Japon. Une colonie de
30.000 abeilles européennes peut être tuée en approximativement en trois
heures par environ 30 frelons qui occupent la ruche. Les abeilles
locales, d’un autre côté, ont été créées avec un parfait mécanisme de
défense.
Quand un frelon découvre une nouvelle
colonie, il sécrète une phéromone spéciale de marquage pour informer les
autres de ce fait. Puisque la phéromone est aussi décelée par les
abeilles japonaises, elles se réunissent toutes devant l’entrée de la
ruche pour la défendre. Quand un frelon s’approche, quelques 500
abeilles prennent leur envol, l’encerclent et génèrent une chaleur
musculaire.
Sur la photo infrarouge prise d’une telle
attaque, la température dans les zones blanches s’élève jusqu’à ce
qu’elle atteint 470C. Les abeilles sont capables de supporter cette
chaleur, mais elle est mortelle pour les frelons.
“Unusual thermal defence by a bee against
mass attack by hornets” (Défense thermale inhabituelle d’une abeille
contre l’attaque en masse des frelons), Nature, vol. 377, 28 septembre 1995, pp. 334 à 336
|
 |
En générant des températures élevées, les abeilles japonaises tuent les frelons qui attaquent. |
|
La défense de la ruche est une responsabilité majeure
qui concerne la colonie en entier, une que les abeilles gardiennes
assument, même au coût de leur propre vie. Chaque abeille de la ruche se
comporte de la même façon et lorsque le temps arrive, elle assume le
rôle de sentinelle en protégeant la colonie au risque de sa propre vie.
Le comportement du sacrifice de soi des abeilles réfute l’affirmation
des évolutionnistes qu’il y a une “lutte pour la survie” dans la nature
et que tous les êtres vivants cherchent à protéger seulement leur
propre descendance.
|
Les abeilles butineuses ont des ennemies dangereuses, comme la mante (ci-dessus), la libellule et l’araignée.
|
 |
La vraie raison de l’esprit de sacrifice des abeilles
Le sacrifice de soi est une forme de comportement qui ne
peut pas être expliquée par la thèse de la “lutte pour la survie” de la
théorie de l’évolution. Les affirmations des évolutionnistes prennent
la position que les êtres vivants luttent pour se protéger et survivre.
Mais le fait est qu’il est inexact de dire que la nature consiste
seulement en des individus guerriers, puisque les êtres vivants font
considérablement preuve de comportements tels la coopération mutuelle et
l’esprit de sacrifice. Comme réponse, certains évolutionnistes
affirment que les êtres vivants se sacrifient pour assurer la continuité
de leur progéniture, en d’autres mots que ceci représente un avantage
pour eux. Cependant, cette affirmation contient un certain nombre
d’inconsistances.
Par exemple, les abeilles gardiennes attaquent et combattent des
insectes comme les frelons, lesquels sont beaucoup plus gros qu’elles,
sans un moment d’hésitation. L’affirmation que les abeilles le font dans
leur propre intérêt et que cela représente un avantage pour ces
dernières soulève de nombreuses questions. Les abeilles sont-elles
capables de penser à la défense des petits de leur colonie lorsqu’elles
adoptent un tel comportement ? Les abeilles peuvent-elles posséder les
concepts de passé et de futur et avoir des inquiétudes et des espérances
les concernant ? Quel avantage les abeilles ouvrières peuvent-elles
tirer de leur propre mort en défendant leur ruche ?
 |
|
Il possède les clefs [des trésors] des cieux et de la terre. Il attribue ses dons avec largesse,
ou les restreint à qui Il veut. Il est omniscient.
(Sourate ash-Shura, 12)
|
Il est évidemment hors de question que les abeilles
pensent en ces termes ni qu’elles aient quelque chose à gagner de ce
comportement. Même si elles y gagnaient quelque chose, cela ne servirait
à rien de sacrifier leur vie. Les gardiennes protègent leur ruche
seulement parce que c’est la tâche qu’Allah leur a confiée.
Pour une créature dépourvue de toute raison, être capable d’établir un
plan, d’agir à la lumière de ce plan, de faire preuve d’une coopération
exemplaire et de se sacrifier sont en fait des comportements qui ne
peuvent pas vraisemblablement apparaître par hasard. Ces comportements
leur ont été enseignés, en d’autres mots, ils ont été inspirés par
Allah.
Exactement comme toutes les autres créatures sur la terre, les
abeilles qui sont le sujet de ce livre agissent conformément à
l’inspiration d’Allah. Tous les êtres vivants dans l’univers, les
chevaux, les oiseaux, les insectes, les arbres, les fleurs, les léopards
et les éléphants, s’inclinent devant Allah. Tout ce qu’ils font est
dicté par l’inspiration d’Allah. Allah révèle Sa domination sur le monde
vivant dans la sourate Hud :
… Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin. (Sourate Hud, 56)
Cinquième phase : butinage
Dans la dernière période de leur vie, le travail des
abeilles ouvrières est la collecte de nourriture. Elles répondent à tous
leurs besoins nutritionnels à partir du pollen et du nectar qu’elles
butinent des fleurs. Le pollen est riche en protéine et le nectar est
autant une source rapide d’énergie qu’une matière première pour le miel.
Puisque les abeilles sont incapables de trouver de la nourriture en
hiver, elles emmagasinent le miel dans la ruche. Elles n’emmagasinent
pas le pollen séparément pour l’hiver, mais en récoltent en quantité
suffisante pour que les plus jeunes abeilles puissent en manger tout au
long du pluvieux hiver.
28
Le pollen qu’elles collectent n’est pas consommé directement, mais il
est transformé en une substance appelée “pollen d’abeille” ou “pain
d’abeille”. Les abeilles produisent cette transformation en ajoutant du
nectar et diverses enzymes au pollen récolté des fleurs.
29
Le travail de la récolte du pollen et du nectar retombe sur les
abeilles âgées de 21 jours. A ce stade, leurs glandes cirières servant à
produire la cire cessent de sécréter et les ouvrières quittent la ruche
pour commencer leurs nouveaux et dangereux travaux. Il est risqué de
voler à l’extérieur parmi les fleurs parce que c’est là où vivent tous
les ennemis naturels des abeilles, tels les araignées et les libellules.
De plus, cette tâche est très fatigante, puisque les abeilles doivent
constamment voler aller-retour entre la ruche et les fleurs, leur source
de nourriture. Les muscles alaires s’usent et les abeilles meurent peu
après.
Mais, pendant ce temps, leurs corps sont équipés de systèmes
spécialement conçus pour la récolte du nectar et du pollen. Elles
avalent le nectar pour remplir leurs sacs à miel internes. Elles
n’avalent pas le pollen comme elles le font pour le nectar, mais le
transportent à la ruche dans de petites poches fixées sur les côtés de
leurs pattes postérieures.
Les corbeilles des abeilles
Sur les pattes postérieures des abeilles, se trouvent de
petites concavités, semblables à des cuillers, entourées d’une frange
de poils. Cette zone est connue sous le nom de “corbeille”, et sert à
transporter le pollen. Le dessous de l’abdomen des abeilles est
entièrement recouvert de poils doux. Le pollen colle à ces poils quand
l’ouvrière butine une fleur et les poils sur ses pattes agissent un peu
comme une brosse, en balayant le pollen et en aidant à l’accumuler dans
la corbeille.
30
 |
 |
Les abeilles utilisent les systèmes spéciaux créés par Allah dans leurs pattes postérieures pour transporter le pollen.
1 – L’abeille racle le pollen récolté sur les rayons en utilisant ses peignes à pollen.
2 – Le pollen est alors poussé vers la corbeille en levant et en abaissant continuellement les pattes.
3 – Enfin, le pollen, humecté par une quantité de miel régurgité, est transporté de retour au nid.
|
Quand une abeille atteint l’âge de butiner, elle remplit
son jabot avec une petite quantité de miel pour se donner assez
d’énergie avant de s’envoler. De plus, elle utilise ce miel pour placer
le pollen qu’elle recueille dans sa corbeille. Quand la butineuse de
pollen se pose sur l’anthère d’une fleur, elle utilise sa bouche et ses
pattes antérieures pour ramasser le pollen qu’elle y trouve et puis le
mouille avec le miel régurgité pour le rendre collant. Pendant que
l’abeille fait cela, un peu de pollen colle sur les poils de son corps,
c’est pourquoi les abeilles semblent quelquefois être couvertes de
farine.
Les abeilles balaient ce pollen et l’entassent dans leur corbeille
pendant le vol. Pendant qu’elles volent d’une fleur à l’autre, elles
utilisent les peignes sur leurs pattes postérieures pour recueillir le
pollen collé sur leurs pattes et leurs corps. En frottant ses pattes
postérieures l’une contre l’autre, l’abeille transfère le pollen amassé
sur chaque brosse vers la presse à cire sur la patte opposée. Le pollen
accumulé est alors poussé dans la corbeille sur la partie extérieure de
la patte. Le pollen est donc recueilli dans un seul endroit et l’abeille
continue de faire ainsi jusqu’à ce que, éventuellement, un gros dépôt
de pollen soit formé et que la corbeille soit pleine. Occasionnellement,
l’abeille tape sur la surface extérieure de la corbeille avec ses
pattes pour empêcher que tombe la masse de pollen, donc en la mettant en
sécurité, et part vers la ruche. A son arrivée, le pollen est placé
dans des cellules qui lui sont spécialement réservées.
31
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Grâce à leurs pièces buccales spéciales, leurs
corps poilus et leurs corbeilles, les abeilles peuvent récolter le
pollen d’une manière beaucoup plus productive que le font les autres
insectes. Ces photos montrent les abeilles qui ont rempli leurs
corbeilles de pollen.
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Plusieurs insectes récoltent le pollen des fleurs, mais
aucun n’obtient des résultats aussi productifs que les abeilles, car le
corps de ces dernières est parfaitement adapté à la récolte du pollen.
Malgré cela, cette récolte requiert un travail considérable, parce
qu’après avoir travaillé pendant très longtemps, l’abeille ne transporte
que deux paquets de pollen de retour à la ruche. Remplir une cellule de
rayon de miel prend une moyenne 20 paires de paquets de pollen. Cela
signifie que les abeilles doivent travailler sans arrêt.
32
Des fleurs, les abeilles récoltent deux substances distinctes, très
différentes l’une de l’autre, aussi bien par leur contenu que par la
façon dont elles sont récoltées et là où elles sont utilisées. Les
abeilles ont besoin d’un système pour récolter le nectar des fleurs
différent de celui qu’elles utilisent pour récolter le pollen parce que
l’emplacement du nectar varie selon la structure de la plante. Chez
certaines plantes, le nectar apparaît librement sur la surface des
pétales et les abeilles n’ont pas de problème à l’atteindre. Cependant,
pour les fleurs de d’autres espèces, le nectar est beaucoup moins
accessible, étant au fond d’un long tube. Par conséquent, les abeilles
doivent être capables de descendre en profondeur pour récupérer le
nectar de ces zones.
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La proboscis de l’ouvrière peut avoir une
longueur variant de 5,3 à 7,2 millimètres, selon la race. Le nectar de
certaines fleurs se trouve plus en profondeur que dans d’autres. C’est
dont un autre avantage pour les abeilles de posséder une longue
proboscis parfaitement adaptée à extraire le nectar de la base de ces
fleurs.
Les photos en haut à gauche montrent la proboscis de
l’abeille en position étendue et repliée. Comme on peut le voir
ici-bas, les abeilles replient leur proboscis vers l’intérieur, sous
forme de Z, lorsqu’elle n’est pas utilisée.
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Cela représente une difficulté pour un grand nombre
d’espèces d’insectes, mais pas pour les abeilles qui ont un organe
spécial connu comme étant la proboscis, une pièce buccale tubulaire de
forme allongée qui leur permet d’atteindre le nectar dans les
profondeurs de la fleur. Elles utilisent aussi leur proboscis pour boire
de l’eau et du miel. La proboscis joue un rôle vital dans l’échange de
denrées alimentaires entre les abeilles et elle est aussi utilisée pour
lécher les sécrétions de la reine et les distribuer aux autres abeilles.
Quand la proboscis n’est pas utilisée, l’ouvrière la replie sous la
forme d’un Z dans une cavité sous sa bouche, et elle la déplie ensuite
lorsqu’elle désire récolter du nectar, du pollen ou de l’eau.
33
Quand une abeille se pose sur une fleur, des gouttes de nectar
montent premièrement dans ce tube aspirant et ensuite, passent par
l’œsophage jusqu’à “l’estomac à miel”. Les abeilles récoltent autant de
nectar qu’elles peuvent y entreposer, puis elles retournent à la ruche.
Elles doivent visiter entre 100 et 150 fleurs pour remplir leurs
estomacs à miel dont la capacité est de 50 millimètres cubes.
34
La division du travail entre les abeilles est clairement dramatisée
dans leur collection et le stockage du nectar. Une abeille retournant à
la ruche chargée de nectar ne perd pas de temps à l’entreposer. Au lieu,
elle transfère le nectar de sa bouche à celles des abeilles chargées de
cette responsabilité, en conservant dans son estomac seulement assez de
nectar pour satisfaire à ses besoins d’énergie, puis elle s’envole
encore une fois vers une autre source de nourriture. Toute abeille à
laquelle le nectar a été transféré peut soit le donner à d’autres
abeilles ou soit l’emmagasiner, dépendamment des besoins de nourriture
de la ruche au jour en question.
35
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Celui à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui
ne S’est point attribué d’enfant, Qui n’a point d’associé en Sa royauté
et Qui a créé toute chose en lui donnant ses justes proportions.
(Sourate al-Furqan, 2)
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Autres devoirs
Après être devenues adultes et avoir commencé à butiner,
les abeilles peuvent se charger de tous les travaux. Leur durée de vie
de trois semaines est suffisante à le faire.
Nous avons déjà mentionné que les changements se produisent dans le
corps de l’abeille tout au long de son développement et aussi comment
les travaux dans la ruche changent en proportion directe des changements
corporels qui ont lieu à différents moments dans le corps de l’abeille.
Mais ces changements ne sont pas irréversibles. Les organes de
l’abeille peuvent recouvrer leurs fonctions précédentes si les besoins
de la ruche le requièrent. Par exemple, quand la ruche subit un dommage,
soit suite à une attaque ennemie ou à la suite d’un feu, les adultes
qui ne s’occupaient plus de faire de la cire peuvent recommencer à le
faire pour pouvoir réparer les dommages. Pareillement, si la possibilité
d’un problème à nourrir les larves survient, il y a d’autres abeilles
dont les glandes hypopharyngiennes redeviennent fonctionnelles pour
aider les abeilles nourricières. Quand le stock de miel est insuffisant,
un plus grand nombre d’abeilles peuvent butiner pour récolter le nectar
ou, si la ruche a urgemment besoin d’être refroidie, les autres
abeilles cessent ce qu’elles sont en train de faire et commencent
immédiatement à ventiler la ruche avec leurs ailes. Si la ruche subit
une attaque majeure, la plupart des abeilles se joignent à sa défense et
des centaines d’ouvrières s’agglomèrent à l’entrée de la ruche pour
ensemble repousser l’assaut.
36
En résumé, chaque abeille de la ruche sait quelle sorte de besoins
peuvent survenir et, par conséquent, comment et où elles doivent agir.
Comme nous l’avons vu jusqu’à présent, il y a une “conscience de groupe”
qui prévaut dans tout ce que les abeilles font, leur permettant de
remplir leurs responsabilités de la manière à obtenir le plus grand
succès.
En tenant compte de cette information, il ressort une conclusion des
plus importantes. Maintenir que les abeilles acquièrent toutes leurs
caractéristiques comportementales et physiques soit par leur propre
volonté ou encore par pur hasard s’oppose à la raison, à la logique et à
la science. Des détails tels le fait que toutes les abeilles du même
âge se comportent de façon similaire et que l’ordre à l’intérieur de la
ruche est demeuré inchangé depuis que sont apparues les premières
abeilles, sont de claires indications que ces insectes sont dirigés par
une intelligence. Toute la connaissance qu’elles possèdent leur est
donnée par une Entité pourvue d’intelligence. C’est Allah, avec Son
savoir infini, Qui inspire dans les abeilles ce qu’elles doivent faire
et quelles tâches elles devront entreprendre à différents moments. Allah
crée toute chose à l’intérieur d’un ordre spécifique :
C’est Lui Allah, le Créateur, Celui Qui donne un commencement à toute
chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les
cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage.
(Sourate al-Hashr, 24)
Contrôle de la température dans la ruche
Certains êtres vivants utilisent leur propre chaleur
corporelle pour régulariser la température du milieu dans lequel ils
vivent. Ceux qui sont capables de le faire comprennent les créatures à
sang chaud, telles les mammifères et les oiseaux. Les températures du
corps de beaucoup d’autres créatures à sang froid (lézards, serpents,
tortues, poissons, escargots, vers, homards, insectes, etc.) changent
selon la température de leur environnement.
Les abeilles obtienne l’équilibre de la température balance dans
la ruche au moyen d’un certain nombre de méthodes. Lorsque la
température de la ruche augmente, les abeilles battent leurs ailes pour
créer un courant d’air pour la refroidir. (Ci-dessus et ci-contre)
|
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En gardant cela à l’esprit, il est stupéfiant que la température dans les ruches des abeilles demeurent constantes à 350C.
37 Bien
que les abeilles soient incapables de régulariser la température dans
la ruche par leur propre chaleur corporelle interne, elles règlent la
température dans la ruche avec la chaleur créée par leur propre
mouvement. Une des responsabilités les plus importantes des abeilles
ouvrières est la stabilisation de la température de la ruche. Peu
importe la température de l’environnement (tronc d’arbre, espace
rocheux, etc.), les abeilles conservent toujours sous strict contrôle la
température dans la ruche. A partir de la fin du printemps jusqu’à
l’automne, elles maintiennent une température constante de 34,5 à 35,5
0C.
Les abeilles sont fortement affectées par les changements de
température. Les procédés comme la production de la cire et du miel ont
lieu à une température spécifique. Celles qui sont le plus affectés par
les changements de température de la ruche sont les jeunes et, pour
cette raison, une grande attention est portée sur la température à
l’intérieur des cellules du couvain. Les abeilles entreprennent des
activités diverses pour stabiliser la température dans la ruche, sans
égard aux changements au cours de la journée. Tôt le matin, par exemple,
quand les températures de l’air sont les plus froides, les ouvrières se
pressent ensemble autour des rayons et réchauffent les œufs avec leur
propre chaleur corporelle. Au fur et à mesure que le jour avance et que
la température de l’air commence à augmenter, cette masse d’abeilles se
disperse graduellement. Si la température continue de monter, les
abeilles commencent à battre leurs ailes pour ventiler cette zone et
abaisser la température. Elles cherchent à abaisser la température en
dirigeant le courant d’air à l’entrée de la ruche et vers les rayons.
Durant les jours très chauds, les abeilles utilisent un moyen de
refroidissement assez puissant. Quand la température dans la ruche
atteint un niveau critique, au lieu d’apporter du pollen ou du nectar,
les abeilles butineuses apportent des gouttes d’eau qu’elles ont
récoltées de différentes sources et les vaporisent au-dessus de cellules
du couvain.
38 Elles
font ensuite un courant d’air avec leurs ailes pour évaporer cette eau.
Au moyen de cette méthode, la température retourne vite au niveau
précédent.
39 Lors
d’une expérience, une ruche a été placée directement sous les rayons du
soleil une journée où la température atteignait jusqu’à 500C. On a
observé que les abeilles apportaient constamment de l’eau d’une source à
proximité pour maintenir la température à l’intérieur à 350C.
Les abeilles utilisent une méthode similaire à celle qu’elles
emploient pour refroidir la ruche quand elles doivent la réchauffer
pendant l’hiver. Quand la température descend dans la ruche, elles se
rassemblent premièrement en un grand essaim. La couche externe des
abeilles varie entre 2,5 et 7,5 cm d’épaisseur, dépendant de l’intensité
du froid. Le reste des abeilles, qui sont à l’intérieur, ne sont pas
aussi près l’une de l’autre que celles à l’extérieur. Ces abeilles se
déplacent constamment, fournissant de la chaleur à l’essaim. (On sait
qu’à 100C, une abeille peut produire 0,1 calorie de chaleur par minute).
Les abeilles se déplacent encore plus pour générer plus de chaleur.
Celles qui sont à l’extérieur se serrent les unes sur les autres,
s’assurant ainsi que leurs corps a le moins de contact possible avec
l’air froid.
La nourriture dans les estomacs à miel des abeilles qui sont à
l’extérieur est vite épuisée. A ce point, les abeilles à l’extérieur
changent de place avec celles à l’intérieur.
40 Au
moyen de cette méthode, les abeilles sont capables de maintenir la
température de la ruche à 350C même si la température extérieure descend
jusqu’à -30oC.
41
Ces solutions que les abeilles emploient pour régulariser la
température de la ruche sont extrêmement efficaces et pratiques. La
question qui doit être prise en considération est comment elles ont
découvert ces solutions et comment elles arrivent à la température
optimale de la ruche. Il est très stupéfiant qu’un insecte soit capable
de faire des calculs si raffinés.
VOL D’INSECTE EFFICIENT
Un article dans le revue New Scientifique du
12 octobre 1996 déclarait que le vol de l’insecte était considérablement
inefficient et improductif, et que seulement 6% de la puissance
métabolique dépensée était transformée en puissance mécanique. Le reste,
affirmait-on, était dissipé sous la forme de chaleur.
Jon Harrison de l’Université de l’Etat d’Arizona et son équipe ont
entrepris l’étude de ce phénomène et ont obtenu des résultats
stupéfiants. Il existait, en fait, des raisons très importantes pour la
faible efficacité du vol. Ces résultats furent publiés dans un rapport
intitulé “Achievement of thermal stability by varying metabolic heat
production in flying bees” (Obtention de la stabilité thermale en
variant la production métabolique de chaleur chez les abeilles volantes)
dans la revue Science (4 octobre 1996, Vol. 274, p. 88 à 90).
Dans ces expériences, les températures du corps des abeilles, les taux
métaboliques du vol et les fréquences du battement d’ailes furent
mesurés en changeant la température de l’air autour de la ruche. Quand
la température de l’air passait de 20 à 400C, la fréquence du battement
d’ailes diminuait de 16% et le taux métabolique de 50%, tandis que leur
température thoracique demeurait stable. Les fréquences du battement
d’ailes des abeilles enregistraient une baisse, mais cela ne causait pas
de problème en vol. De tout cela, on a réalisé que lorsque la
température s’élevait, le vol de l’abeille devenait plus efficace et
productif. Il a par conséquent été découvert que les muscles des
abeilles sont plus efficaces dans les journées chaudes de l’été.
Harrison a alors cherché la raison pour laquelle le vol de l’abeille
était moins efficace en hiver. Il a conclu que la chaleur dégagée dans
les vols ineffectifs et inefficients les aidait à se tenir au chaud les
jours où il faisait froid. Cela joue un rôle important dans la
régularisation de la température de la ruche. La conclusion de ces
études détaillées était que les muscles alaires des abeilles servent
pour jouer deux rôles importants : permettre à l’abeille de voler, mais
aussi établir la température requise dans la ruche. Grâce au design de
leurs ailes, les abeilles étaient capables de varier leur production de
chaleur et de voler efficacement selon les conditions environnantes et
en fonction de leurs exigences.
Comme cet exemple le démontre, les scientifiques étudiant une
créature ne peuvent pas arriver à des découvertes exactes s’ils
cherchent des développements au hasard ou des caractéristiques fautives.
Nous voyons clairement qu’il y a, en fait, des caractéristiques
parfaites dans la nature : toutes les formes de vie possèdent les
caractéristiques exactes dont elles ont besoin, et les ont toujours
eues. Il ne peut y avoir de doute que c’est la création parfaite
d’Allah, avec Sa force et Sa sagesse infinies.
Quand les personnes entreprennent des recherches en gardant cette
perspective à l’esprit—en d’autres mots, lorsqu’elles tentent d’étudier
cette perfection—elles peuvent être témoins de beaucoup plus près de
l’art supérieur de la création dans la nature et obtenir des résultats
beaucoup plus rapidement.
|
Premièrement, il est essentiel qu’il existe un organe
pour mesurer la température dans le corps de l’abeille. Ceci étant, la
question qui se pose est comment un tel organe, aussi sensible qu’un
thermomètre, a-t-il pu être créé. Puisque les abeilles ne peuvent pas
avoir eu possession de ce système par hasard et qu’elles ne peuvent pas
avoir identifié ce que la température de la ruche devrait être et
comment la maintenir en expérimentant, alors il doit y avoir une
Puissance Qui crée ces aptitudes chez les abeilles.

Butineuses qui retournent à la maison avec leurs corbeilles pleines.
Cette tâche de transport du pollen, que les ouvrières exécutent durant
les derniers stades de leur vie, est extrêmement fatigante. Leurs corps
s’endommagent au cours de cette tâche et elles meurent peu après.
|
Il est impossible pour les abeilles de créer tout cela
elles-mêmes. Les abeilles, dont la plupart des adultes vivent moins d’un
mois, ne peuvent pas avoir trouvé d’elles-mêmes le dessin de ce système
de mesure de la température situé dans leurs corps, ni l’information
sur quand et comment réchauffer leur ruche.
Tout cela nous mène à une conclusion : tout ce que les abeilles font est
inspiré en elles par Allah, le Créateur de tout. Les systèmes qu’elles
possèdent et le talent artistique sans égal nous amènent à Lui.
Ne sais-tu pas que le royaume des cieux et de la terre appartient à
Allah et qu’à part Allah vous n’avez ni protecteur ni secoureur ?
(Sourate al-Baqarah, 107) |
La mort des abeilles ouvrières
Les abeilles ouvrières supportent tout le fardeau de la
colonie et travaillent sans arrêt à partir du moment où elles éclosent
du stade nymphal. A cause de ce rythme incessant, elles ne vivent que 3
ou 4 semaines après avoir quitté la ruche et avoir commencé la récolte
de nourriture.
La principale cause de la mort des ouvrières est leur incessante
quête de nourriture. Comme résultat de cette exigeante activité, les
glandes pharyngiennes et cirières des butineuses dégénèrent rapidement.
Elles perdent également leurs poils après une distance totale de vol
d’environ 800 kilomètres et leurs muscles alaires s’usent.
42 Les abeilles ouvrières meurent habituellement au travail, à l’extérieur de la ruche.
Les nouveaux individus qui éclosent à l’automne assumeront la charge
de maintenir la colonie. Puisque l’éclosion de ces abeilles coïncide
avec le début de l’hiver, elles sont incapables de quitter la ruche et
doivent vivre des denrées alimentaires déjà emmagasinées par les
générations précédentes d’ouvrières.
Malgré la courte durée de la vie des abeilles qui composent la
colonie, les colonies elles-mêmes vivent plutôt longtemps, tellement
qu’en fait qu’elles peuvent survivre pendant 20 ans ou plus, si on
exclut les circonstances telles le feu et la sécheresse.
Les abeilles sont apparues en un seul instant
En examinant la vie des abeilles, le point sur lequel se
concentrer est comment toutes les fonctions dans la ruche sont
exécutées par des milliers d’individus et pourtant, malgré leur grand
nombre, il n’y a jamais la moindre confusion ou le moindre désordre. Les
larves ne connaissent jamais la faim. La défense n’est jamais négligée
et le service offert à la reine est toujours le même. Les abeilles se
comportent très intelligemment durant toutes les phases de leurs vies et
complètent avec succès toutes les tâches qui leurs sont confiées.
Les activités des abeilles ouvrières sont décrites dans The Marvels of
Animal Behavior, un livre publié par la société National Geographic :
Si vous observez les ouvrières, il devient vite évident que leur
comportement est conséquent et qu’elles ne passent pas sans but de tâche
en tâche. Une abeille peut passer une heure à préparer les cellules
pour les œufs frais ; une autre se déplace à travers les rayons pour
servir la reine ; une troisième butine dans les champs. Comment chaque
ouvrière sait-elle précisément ce qu’elle doit faire et quand le faire ?
43
Pour exécuter leur travail dans la ruche, tel que mentionné plus tôt,
les ouvrières utilisent quelquefois des fluides spéciaux et, à d’autres
moments, les organes créés pour la tâche à remplir. Pour qu’une abeille
survive, les propriétés qu’elle possède doivent toutes exister en même
temps. Le venin et l’aiguillon qui sont essentiels à la défense de la
ruche, la pièce buccale allongée utilisée pour récolter le nectar des
fleurs, les poils qui permettent au pollen de coller au corps de
l’abeille butineuse, les poils semblables à une brosse sur leurs pattes
et beaucoup d’autres structures existaient toutes à partir du premier
instant où les abeilles sont apparues sur terre. De plus, le
comportement décrit par les évolutionnistes comme “instinctif” a dû lui
aussi exister depuis leur première apparition. Une abeille doit savoir
comment nourrir les larves, comment servir la reine, le meilleur angle
auquel construire les rayons pour le stockage le plus aisé du miel,
comment sauvegarder la cire et protéger la ruche, comment récolter la
propolis et comment dire à ses collègues où la nourriture se situe, et
tout cela à compter du moment où elle sort de sa cellule. En résumé,
toutes les aptitudes des abeilles doivent avoir existées depuis aussi
longtemps qu’elles-mêmes existent.
Si seulement une des caractéristiques des abeilles n’existait pas,
alors des difficultés insurmontables se présenteraient et ces créatures
seraient incapables de survivre. Ce fait prouve que les abeilles ne
peuvent pas être apparues au cours du temps, par étapes, comme les
évolutionnistes voudraient nous le faire croire. A défaut d’une seule de
leurs propriétés et aptitudes, les abeilles ne pourraient pas survivre.
Sans aiguillon, par exemple, elles seraient incapables de se défendre.
Sans les corbeilles derrière leurs pattes, elles seraient incapables de
transporter le pollen à la ruche. Si leurs trompes étaient trop courtes,
elles seraient incapables de sucer le nectar et si elles ne sécrétaient
pas de cire, elles seraient incapables de construire les rayons. Si
elles ne savaient pas comment prendre soin des larves et construire les
rayons de miel, leurs ruches seraient disparues. Même si elles avaient
des glandes à venin, sans la connaissance de comment protéger la ruche,
ces glandes ne serviraient à rien. En résumé, tous les systèmes
corporels et les aptitudes des abeilles doivent être apparus en même
temps et dans une forme complète, ce qui ne peut pas possiblement s’être
produit par hasard.
Tout ceci démontre que les abeilles doivent être apparues en un seul
instant et dans leurs formes actuelles. Les abeilles ont été créées par
un Créateur Tout-Puissant, Qui se révèle Lui-même à nous avec les
caractéristiques parfaites qu’Il a créé chez les abeilles et toutes les
autres espèces. Ce Créateur est Allah Tout-Puissant, le Créateur de tout
l’univers, Qui possède une connaissance puissante, infinie et
incomparable. Allah est Celui Qui est capable de tout créer, Qui a la
connaissance de tout :
Il a créé les cieux sans piliers que vous puissiez voir ; et Il a
enfoncé des montagnes fermes dans la terre pour l’empêcher de basculer
avec vous ; et Il a propagé des animaux de toute espèce. Et du ciel,
Nous avons fait descendre une eau, avec laquelle Nous avons fait pousser
des plantes productives par couples de toute espèce. “Voilà la création
d’Allah. Montrez-moi donc ce qu’ont créé, ceux qui sont en-dehors de
Lui !” Mais les injustes sont dans un égarement évident. (Sourate
Luqman, 10-11)
1. Hayvanlar Ansiklopedisi, C. B. P. C. Publishing Ltd./Phoesbus Publishing Company 1969/77, p. 98

2. Encyclopedia Americana, 1993, EU, vol. 3, Int. Headquartes, Danbury Connecticut, p. 439

3. Encyclopedia International, Grolier Incorporated, New York, vol. 2, p. 473

4. Encyclopedia Americana, 1993, p. 439

5. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, Compton & Company Chicago, 1961, EU, p. 106

6. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology, vol. II, 1992, Ankara, p. 43

7. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, p. 108

8. Karl von Frisch, Aus Dem Leben Der Bienen, Verständliche Wissenschaft Band 1, 8. Auflage, p. 51

9. Gordon R. Taylor, The Great Evolution Mystery, Harper & Row Publishers, 1983, p. 222

10. Francis Darwin, The Life and Letters of Charles Darwin, vol. I, New York : D. Appleton and Company, 1888, p. 374

11. Charles Darwin, L’origine des espèces, GF Flammarion, 1992, Paris p. 261

12. Francis Darwin, The Life and Letters of Charles Darwin, vol. II, 6
juin [1860], New York : D. Appleton and Company, 1888, p. 111

13. Charles Darwin, L’origine des espèces, GF Flammarion, 1992, Paris p. 297

14. National Geographic Society, The Marvels of Animal Behaviour, 1972, p. 54.

15. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, Cambridge, Massachusetts, Harvard Unv. Press, 5e ed., 1995, p. 96

16. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 97

17. Compton’s Pictured Encyclopedia, vol. 2, p. 106

18. Ibid.

19. Hayvanlar Ansiklopedisi – Bocekler, p. 97

20. Karl von Frisch, Arilarin Hayati, p. 75

21. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 96

22. Ibid., p. 85

23. Karl von Frisch, Animal Architecture, A Helen and Kurt Wolff
Book/Harcourt Brace Jovanavich, Inc., New York et Londres, p. 95

24. Ibid., p. 94

25. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 100

26. Ibid., p. 132-34

27. Russel Freedman, How Animals Defend Their Young ?, E.P. Dutton, New York, 1978, p. 63

28. Karl von Frisch, Arilarin Hayati, p. 29 et 30

29. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 58

30. Karl von Frisch, Arilarin Hayati, p. 36, 37

31. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 25, 26

32. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology, vol. 2, p. 677

33. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 19, 20

34. Ali Demirsoy, Yasamin Temel Kurallari, Omurgasizlar/Bocekler, Entomology, vol. 2, p. 676

35. Karl von Frisch, Arilarin Hayati, p. 127-128

36. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 107-109

37. Karl von Frisch, Animal Architecture, p. 87

38. National Geographic Society, The Marvels of Animal Behaviour, p. 49-64

39. Ibid.

40. Murray Hoyt, The World of Bees, Coward Mcnann Inc, New York, 1965, p. 146

41. C.D. Mitchener, The Social Behavior of Bees, 1974

42. Mark L. Winston, The Biology of the Honey Bee, p. 101

43. National Geographic Society, The Marvels of Animal Behavior, p. 51-54
